Grenoble : l'incendie criminel à la caserne de gendarmerie revendiqué par un groupe anarcho-libertaire

Publié le 21 septembre 2017 à 13h45, mis à jour le 22 septembre 2017 à 11h46
Grenoble : l'incendie criminel à la caserne de gendarmerie revendiqué par un groupe anarcho-libertaire
Source : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

SINISTRE - Un site anarcho-libertaire a revendiqué l'incendie criminel qui s'est déclaré de mercredi à jeudi dans le garage de la caserne de gendarmerie de Grenoble. Le ministre de l'Intérieur se dit "indigné" par un "acte inacceptable". Les experts ont commencé leur enquête ce vendredi.

Le violent incendie qui a ravagé un garage de la caserne de l'Isère à Grenoble, dans la nuit de mercredi à jeudi, détruisant l'intégralité des véhicules a été revendiqué à la mi-journée par un site anarcho-libertaire. Le texte posté sur infolibertaire.net affirme que "cet acte  s'inscrit dans une vague d'attaques de solidarité avec les personnes qui  passent en procès ces jours-ci".

Huit prévenus comparaissent en effet depuis mardi et jusqu'à vendredi devant le  tribunal correctionnel de Paris pour l'attaque et l'incendie d'une voiture de  police en mai 2016 à Paris lors des manifestations violentes contre la loi  Travail. "Quel que soit l'issue du procès, on continuera à s'en prendre à la police  et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage", assure le texte de  ces "nocturnes" qui affirment avoir "incendié 6 fourgons d'intervention et deux  camions logistique", un sinistre qui a ravagé "le garage et l'entrepôt sur plus  de 1.500 m2" sur la caserne grenobloise. 

Sur le site, le grillage de l'enceinte extérieure a été découpé à une hauteur d'environ 1,30 mètre et "les enquêteurs ont découvert des départs de feu à deux endroits différents", ont précisé les gendarmes, confirmant une information du Dauphiné libéré

Un bilan plus précis diffusé vendredi par la gendarmerie fait état d'environ 40 véhicules endommagés et de beaucoup de matériel brûlé. Les experts ont quant à eux commencé leur enquête dans la matinée. Ils devraient rapidement confirmer que l'incendie est d'origine criminelle.

JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'est dit "indigné" jeudi par un "acte inacceptable".

L’incendie, survenu dans un entrepôt "totalement isolé du coeur névralgique" de la gendarmerie, s’est déclaré vers 03H30. Il a mobilisé une cinquantaine de pompiers et était complètement maîtrisé vers 06H45, a précisé de son côté la préfecture. Aucun logement n'a été touché, mais le garage est complètement détruit.

Un gendarme a été "légèrement intoxiqué" en tentant d’intervenir mais son état n’inspire pas d’inquiétude et il a été placé sous surveillance au CHU de Grenoble.

Des faits similaires à Limoges

Le site infolibertaire.net a déjà été utilisé pour des faits similaires perpétrés à Limoges il y a deux jours. Cinq véhicules du groupement de gendarmerie de Haute-Vienne avaient alors été détruits dans la nuit de lundi à mardi. Le texte de revendication  avait été posté en ligne aussi le lendemain.

Dans les deux affaires, des enquêtes sous l'égide des parquets ont été  ouvertes, confiées aux sections de recherche de gendarmerie.


La rédaction de TF1info

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