FAIT DIVERS - L'épouse de Jean-Louis Turquin, le vétérinaire retrouvé mort d'une balle dans le dos sur l'île de Saint-Martin en janvier dernier, a été mise en examen vendredi. En garde à vue, elle n'a pas su expliquer certains détails troublants, mais continue de clamer son innocence.
L'enquête avance sur la mort de Jean-Louis Turquin, – ce vétérinaire qui a passé 20 ans en prison pour l'assassinat de son fils. Alors que l'homme a été retrouvé mort d'une balle dans le dos en janvier dernier, son épouse Nadine a été mise en examen pour assassinat et son placement en détention provisoire a été requis par le parquet.
En garde à vue, elle a nié les faits de façon catégorique pendant 48 heures. Elle a été incapable d’expliquer les 19 particules de poudre retrouvées sur ses mains, ni pourquoi son sang a été retrouvé sur des débris de verre (un vase cassé) sur la scène de crime. Elle a parfois crié au complot devant les gendarmes lors de ses interrogatoires.
Plusieurs possibilités existent, au vu des expertises scientifiques : soit elle a tué son mari , soit elle était à quelques mètres tout au plus du tueur, soit elle a en tout cas manié l’arme à feu utilisée par ce tueur. Elle risque la prison à perpétuité.
Nadine Turquin avait rapidement évoqué un cambriolage devant les gendarmes, qui aurait pu dégénérer. Pourtant, aucune trace d’effraction n’avait été découverte dans la maison du couple à Saint-Martin. Aux dires de la future suspecte, seul un tourne-disques avait été dérobé. Le prétendu cambrioleur n’avait étonnement pas volé les 900 euros en liquide retrouvés dans la poche du pantalon de Jean-Louis Turquin après sa mort.
En 1997, Jean-Louis Turquin avait été condamné par la cour d’assises de Nice à 20 ans de prison pour l’assassinat de son fils de 8 ans, Charles-Édouard. Le corps de l’enfant n’a jamais été retrouvé. Accusé à plusieurs reprises par sa première épouse, le vétérinaire avait toujours clamé son innocence. Il avait été libéré en 2006, avant de refaire sa vie à Saint-Martin.