Jean-Luc Delarue : à la barre, son mariage avec Anissa remis en cause par Elisabeth Bost

par Flore GALAUD
Publié le 9 février 2016 à 20h50

COMPTE-RENDU D’AUDIENCE - Ce mardi 9 février, Anissa Khelifi et Elisabeth Bost avaient une nouvelle fois rendez-vous au tribunal, dans le cadre d’un véritable marathon judiciaire commencé à la mort de Jean-Luc Delarue, en 2012. Enjeu de ce nouveau procès : faire annuler le mariage de l’animateur avec Anissa, trois mois avant sa mort. Et ainsi contester les modalités du testament. Ce mardi, au tribunal de Paris, il a donc été question de savoir si cette union était le fruit d’un véritable amour où non. Metronews, sur place, vous raconte.

"Je n’ai que deux rayons de soleil : Jean et Anissa". Ce cri d’amour pour son fils et son épouse, Jean-Luc Delarue l’a adressé, par courriel, en juin 2012 à son ancienne compagne, Elisabeth Bost. Depuis des années, les relations entre l’animateur et la journaliste sont compliquées : il souhaite lui dire ce qu’il a sur le coeur. Deux mois plus tard, l’homme décède des suites d’un cancer de l’estomac et du péritoine.

L’animateur se doutait-il, à l’époque, de la terrible bataille judiciaire qui allait opposer ces deux femmes, à l’image de l’audience qui s’est tenue ce mardi 9 février ? Les dispositions, pourtant, il les avait prises : tous les biens immobiliers et une bonne partie de sa collection d’art - soit 50% de sa fortune - pour Anissa Khelifi. Le reste, notamment la société Reservoir prod, pour son fils Jean, né de sa relation avec Elisabeth Bost. Avec cette précision : son ancienne compagne "n’aura ni l’administration légale, ni la jouissance des biens" de son fils. Pour les gérer, il lui préfère Arnaud Gachy, un ami proche.

11 millions d’euros

Un choix remis en cause par Elisabeth Bost qui, depuis 2012, multiplie les recours. Le dernier s’est tenu ce mardi devant la 2ème chambre civile du tribunal de Paris.  Cette fois, il s’agissait pour l’ancienne compagne de faire annuler le mariage d’Anissa avec l’animateur, trois mois avant son décès. Avec,  pour son avocate, cet argumentaire, jamais explicitement formulé mais lourdement sous-entendu : l’ancienne mannequin serait une manipulatrice, qui aurait profité de la fragilité de l’animateur, malade, pour l’épouser et se voir hériter d’une belle fortune (11 millions d’euros).

Si Elisabeth Bost, n’avait pas fait le déplacement, Anissa Khelifi, elle, était bien présente, entourée de ses trois avocats. Tout au long des débats, la jeune femme, élégante, est restée droite sur le banc, quasi de marbre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses avocats ont su prendre la parole pour elle : maître Francis Szpiner, accompagné de François Baroin, n’a pas eu trop de difficultés à démonter l’argumentaire de l’accusation, qui - contrariée par la tournure des débats ? - s’est permise de s’absenter en pleine audience. Une "discourtoisie" aussitôt soulignée par la partie adverse.

"Je t’aime d’un amour pur et éternel"

Pourtant, c’est vrai, il y avait un témoignage, présenté comme "accablant". Celui de la femme de ménage, au service de l’animateur pendant 16 ans.  "Alors qu’il était malade, qu’il hurlait de douleur et qu’il demandait à ce qu’Anissa lui tienne la main, celle-ci était à l’autre bout de l’appartement, à s’entretenir avec Arnaud Gachy",  sans aucune considération pour son époux, rapporte l’avocate. Réponse de la défense : cette même femme de ménage "est actuellement en litige aux prud’hommes" avec sa cliente. De quoi porter le doute sur la véracité de ses dires ?

L’accusation l’a martelé : compte tenu de sa maladie, le discernement de l’animateur était "altéré". Au moment de son mariage comme au moment de réaliser son testament. D’autant que sa compagne, laisse-t-elle entendre, l’a peu à peu coupé de ses proches, à tel point que ces derniers n’ont même pas été prévenus de sa mort, le 23 août 2012. Me Spziner décide alors de faire lecture d’une lettre lue par Jean-Luc Delarue au moment de ses noces. Morceaux choisis : "la femme de ma vie c’est elle", "Je t’aime d’un amour pur et éternel, ma première et dernière femme". Me François Baroin, en appui de son confrère, rapporte quant à lui le témoignage du maire qui les a unis, attestant que l’animateur "jouissait alors de toutes ses capacités de jugement".  Alors, cette union, un acte réfléchi et aimant où le fruit du terrible calcul d’une femme intéressée ? La réponse sera connue le 25 mars.

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Flore GALAUD

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