Vol de cocaïne au 36, quai des Orfèvres : condamné à dix ans de prison, Jonathan Guyot est "effondré"

Publié le 17 mars 2017 à 19h22
Vol de cocaïne au 36, quai des Orfèvres : condamné à dix ans de prison, Jonathan Guyot est "effondré"

FAIT DIVERS – L’ex-brigadier des stupéfiants Jonathan Guyot a été condamné ce vendredi à la peine maximale de 10 ans de prison pour le vol d’une cinquantaine de kilos de cocaïne en juillet 2014 au 36, quai des Orfèvres à Paris. "Effondré", selon son avocat, l’ancien fonctionnaire a dix jours pour faire appel de cette décision.

"Le tribunal a pris une décision grave et sévère à votre encontre. Vous êtes coupable sans l’ombre d’un doute de l’intégralité des faits qui vous sont reprochés", ces quelques mots adressés par le président de la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Bruno Deblois, à Jonathan Guyot, ne laissaient guère place au doute quant à la suite. 

Après deux semaines de procès, le tribunal a en effet suivi les réquisitions du parquet en condamnant l'ancien policier Jonathan Guyot à la peine maximale de 10 ans de prison pour le vol de 48,5 kg de cocaïne dans les scellés de la police judiciaire en juillet 2014. Debout au moment du jugement, le prévenu a fini par s’assoir prenant sa tête entre ses mains comme pour cacher des larmes qu’il aurait pu laisser couler. 

Puis, pendant la demi-heure qui a suivi, l’ex-brigadier des stups a écouté la lecture des peines prononcées à l’encontre des autres prévenus : 5 ans de prison pour "son indic" Farid Kharraki, 6 mois avec sursis pour son frère Donovan, même peine pour sa femme, Sophie, et contre un autre policier, poursuivi pour recel de cannabis détourné dans les scellés. Ancien voisin de cellule de Jonathan Guyot, "l'escroc des stars" Christophe Rocancourt a été condamné à une amende de 15.000 euros qui, si elle n'est pas intégralement payée, se transformera en emprisonnement. 

Jonathan Guyot "s’interroge sur l’opportunité d’un appel"

Une fois l’audience levée, Jonathan Guyot est resté près d'une demi-heure à échanger avec sa femme, lui serrant la main comme pour y trouver du réconfort. Puis, après avoir enlacé l’une de ses proches venue le voir près du box, l’ex-brigadier des stups a quitté la salle, menotté, et encadré par les gendarmes. Il devait rejoint la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, où il est à l’isolement. 

Selon les mots de Me Burman, avocat de l’ex-brigadier des stups, son client était "effondré".  "Il s’interroge sur l’opportunité d’un appel. En même temps, il ne veut pas faire revivre à sa famille et à ses proches le cauchemar qu’ils vivent depuis le début de cette procédure et depuis quinze jours avec ce procès. Il va réfléchir avec moi, pendant le délai de dix jours qui nous est imparti. Nous prendrons notre décision certainement d’ici la fin de la semaine prochaine, mais en tout cas pas de façon précipitée", a conclu l’avocat.  


Aurélie SARROT

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