Fausses alertes à la bombe au Luxembourg : l'auteur appelait depuis... la prison de Nancy

par Ines EL LABOUDY
Publié le 12 mai 2017 à 9h31
Fausses alertes à la bombe au Luxembourg : l'auteur appelait depuis... la prison de Nancy

ENQUÊTE - En mars et avril dernier, quatre fausses alertes à la bombe et une menace d'empoisonnement ont été émises au Luxembourg. Elles provenaient en fait d'une cellule de la prison de Nancy.

Il risque une peine de cinq ans supplémentaires. Un Luxembourgeois de 56 ans a été identifié par les autorités de son pays mercredi soir. Comme le rapporte France Bleu Lorraine Nord, il est soupçonné d'être l'auteur de quatre fausses alertes à la bombe et d'une menace d'empoisonnement en mars et avril au Luxembourg. Après plusieurs semaines d'enquête, l'homme a été localisé grâce à son téléphone portable... à la prison de Nancy-Maxéville, en Lorraine.

Le 23 mars dernier, la police luxembourgeoise reçoit un appel anonyme annonçant deux attentats imminents dans deux centres commerciaux de la capitale du Grand-Duché. Fausse alerte. Un mois plus tard, un nouvel appel fait, cette fois, état d'une menace d'empoisonnement au magasin Globus à Bettembourg, le 20 avril. Mais une fois sur place, toujours rien. 

Un détenu libérable en 2019

Le 27 avril, encore un appel pour une bombe au centre commercial, le City Concorde de Bertrange et le 30 avril, c'est la gare CFL de Luxembourg qui est visée. A chaque fois, la police se rend compte qu'il s'agit d'une fausse alerte, et décide d'enquêter. Menée par un juge luxembourgeois et les autorités françaises, l'enquête converge vers un seul et même numéro de téléphone portable. 

L'appareil est localisé et conduit les enquêteurs dans une cellule de la prison de Nancy-Maxéville. Il appartient à un Luxembourgeois déjà condamné dans son pays et libérable en 2019. La radio ajoute que ses motivations sont encore inconnues, tout comme la façon dont il s'est procuré le téléphone. Un mandat d'arrêt européen a été lancé par les autorités luxembourgeoises pour pouvoir entendre le prisonnier, qui risque une peine de cinq années de prison supplémentaires pour ces cinq fausses alertes.


Ines EL LABOUDY

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