AGRESSION - Deux jeunes Américaines ont été hospitalisées après avoir reçu des jets d’acide chlorydrique au visage, dimanche matin en gare de Marseille Saint-Charles. L'auteure de l'attaque, qui dit avoir elle-même été victime de violence à l’acide plus jeune, souffrirait de troubles psychologiques. Elle a été mise en examen ce mardi, selon Reuters.
La piste terroriste a rapidement été écartée. Deux touristes américaines ont été agressées à l’aide de jets d’acide chlorydrique dimanche matin dans la gare Saint-Charles à Marseille. Blessées, elles ont dû être hospitalisées, tandis que l’auteure de l’attaque a été interpellée.
Les deux jeunes femmes sont âgées de 20 et 21 ans et étudient à Paris, où elles résident, selon France 3. Elles se trouvaient dans le hall de la gare avec deux autres Américaines quand, vers 9 heures, une femme "a aspergé les yeux des gens qui se trouvaient à proximité d’elle" avec de l’acide, a indiqué une source policière, confirmant une information de La Provence.
Des antécédents de suivi psychiatrique
Atteintes au visage, les victimes souffrent de lésions cutanées, et l’une a subi une perte de vision à 5/10e. Les deux jeunes femmes ont pu quitter l’hôpital de la Timone en milieu d’après-midi.
L’agression n’a pas de "caractère terroriste", selon la source policière, et l'auteure n’a pas ciblé les touristes en raison de leur nationalité. Elle aurait des "antécédents de suivi psychiatrique" selon le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, cité par France 3. Elle a été mise en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une ITT de plus de huit jours" ce mardi, selon Reuters. Le juge d'instruction a également ordonné une expertise psychiatrique.
Née en 1976 et connue pour des faits de vol, elle a justifié son geste par le fait qu’elle avait elle-même "été victime de violence à l’acide" quand elle était plus jeune. Selon France Bleu Provence, elle aurait montré des photos d'elle avec des brûlures causées par de l'acide chlorydrique juste avant d'être arrêtée.