Meurtre au métro Stalingrad :"Il y avait du monde, personne n'a bougé"

Publié le 15 février 2016 à 14h14
Meurtre au métro Stalingrad :"Il y avait du monde, personne n'a bougé"

FAIT DIVERS – Ahmed, 35 ans, a été mortellement poignardé samedi à 16 heures devant la sortie du métro Stalingrad située avenue de Flandre (19e). Deux jours après les faits, l'agresseur court toujours.

Le frère d'Ahmed n'était pas là samedi quand le drame s'est produit. C'est son fils de 17 ans et demi qui gérait à ce moment-là l'épicerie, 16 avenue de Flandre. "Un peu avant 16 heures, Ahmed est venu comme il le fait souvent pour déjeuner dans la boutique, puis un homme est entré, et il y a eu une dispute et ils sont sortis, raconte à metronews le frère endeuillé qui a tout de même ouvert son magasin ce lundi. Puis Ahmed a été poignardé deux fois par un homme qui a pris la fuite à pieds. Il y avait du monde on m'a dit, mais personne n'a bougé pour tenter d'arrêter l'agresseur. Ça a été très vite".

Arrivés sur place peu après 16 h 30, les pompiers n'ont pu sauver Ahmed qui était arrêt cardio-respiratoire. Près de 48 heures après les faits, l'auteur des deux coups de couteau mortels est lui toujours recherché. "La police a recueilli des témoignages. Visiblement, il s'agit d'un Maghrébin, je n'en sais pas plus. Malheureusement, les caméras du magasin n'ont pas de disque dur. Du coup, nous n'avons pas les images, précise l'épicier. Quant à mon fils, il ne sait pas pourquoi il y a eu cette dispute".

La victime travaillait sur les marchés

Domicilié à Villeneuve-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine, Ahmed était connu, selon Le Parisien pour sa consommation de stupéfiants. "Mon frère n'avait rien à voir avec la drogue, pas que je sache en tout cas", indique l'épicier. Très choqué par la mort de son frère, le commerçant évoque le défunt comme quelqu'un de "souriant et de très gentil". "Il travaillait au marché de Barbès. Il vendait des fruits et des légumes", précise-t-il. Ahmed n'était pas marié, et n'avait pas d'enfant.

Les enquêteurs du 2e district de la police judiciaire sont chargés de l'enquête. L'arme du crime n'a pas été retrouvée sur place. Des prélèvements d'empreintes ont été faits sur les vitrines de l'épicerie.

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Aurélie SARROT

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