Meurtre d'une journaliste de 33 ans à Paris : la police lance un nouvel appel à témoins

Publié le 21 mars 2017 à 23h55, mis à jour le 22 mars 2017 à 8h04
Meurtre d'une journaliste de 33 ans à Paris : la police lance un nouvel appel à témoins

FAIT DIVERS - Son corps démembré avait été retrouvé en septembre 2013 dans le 18e arrondissement. Ce mardi, la police judiciaire a lancé un nouvel appel à témoins pour recueillir des éléments concernant la mort de Caroline C., journaliste pigiste âgée de 33 ans.

Ce sont des ouvriers qui avaient fait la macabre découverte, début septembre 2013, alors qu'ils travaillaient sur un chantier de la rue Louis-Pasteur, dans le 18e arrondissement de Paris. Sous leurs yeux, le corps nu, démembré et décapité d'une femme. 

Identifiée fin septembre, la victime prénommée Caroline C., 33 ans, n'avait pas donné de nouvelles à ses proches depuis le 19 août. Journaliste pigiste pour France Télévision et Nice Matin, notamment, la jeune femme originaire du sud de la France s'était installée dans la capitale quelques années avant le drame. Au cours des derniers mois de sa vie, elle aurait fréquenté des personnes "un peu spéciales", avait indiqué à l'époque Me Saint-Pierre, avocat de la famille de la victime. 

Ce mardi, la Brigade criminelle a lancé un nouvel appel à témoins, trois ans et demi après le début des investigations. "Plusieurs personnes ont certes étaient interrogées dans ce dossier, plusieurs ont été placées en détention, dont le principal suspect, mais il reste de nombreuses zones d'ombres à éclaircir", fait savoir une source proche de l'enquête à LCI. 

En novembre 2014, la police avait en effet procédé à plusieurs interpellations. Le 21 novembre 2014, un homme de 25 ans né en Égypte, considéré comme le principal suspect, avait été mis en examen pour  "homicide volontaire" et "atteinte à l’intégrité du cadavre". 

Libéré prochainement?

Ce nouvel appel à témoins intervient alors que le principal suspect pourrait être libéré prochainement. "Son régime légal de détention expire fin mai. Par ailleurs, cet individu a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés", précise la source à notre rédaction. 

Contacté ce mardi, l'avocat de la famille de la journalist indique qu'il n'était "pas du tout au courant de la diffusion de ce nouvel appel à témoins avant qu'il ne soit relayé dans la presse" et se dit "un peu surpris". 

Toutefois, Me Saint-Pierre tient à préciser que cet appel pourrait être très utile. "Le juge d'instruction et les policiers ne veulent négliger aucune possibilité et il est déjà arrivé que des appels à témoins même tardifs permettent d'obtenir des renseignements qui, de fil en aiguille, aboutissent à un résultat tangible".

Concernant les parents de la jeune femme, l'avocat fait savoir qu'ils sont "partagés entre le souhait d'un procès qui révèle une réalité, qui n'est pas totalement démontrée et la douleur d'un procès qui évoquerait la mémoire de leur fille et les troubles de personnalité qui l'ont perturbée". Dépressive et souffrant de troubles bipolaires, Caroline C. avait été soignée quelques mois auparavant à l'hôpital Bichat (10e). 

 Toute personne susceptible de détenir des éléments est invitée à contacter la préfecture de Paris au 0 800 00 27 08 (numéro vert) ou par mail à pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr

AFP

 Toute personne susceptible de détenir des éléments est invitée à contacter la préfecture de Paris au 0 800 00 27 08 (numéro vert) ou par mail à pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr

Préfecture de police de Paris

Aurélie SARROT

Tout
TF1 Info