ESSONNE - Le parquet d'Evry vient d'indiquer qu'une enquête préliminaire pour "discrimination" était ouverte dans l'affaire du bébé rom, dont la commune de Champlan avait refusé l'inhumation. Le maire plaide "l'erreur administrative".
Avec sa mort, Maria Francesca, un bébé de deux mois et demi, est devenu le symbole des discriminations envers la communauté Rom. Cela faisait un an que sa famille résidait dans la commune de Chamblan (Essonne), dans un campement illégal. Mais à la mort de la petite fille, les autorités de la ville refusent que l'enfant soit inhumé dans la commune. Le parquet d'Evry vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour établir s'il y a eu discrimination.
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"L'enquête, confiée à la compagnie de gendarmerie de Palaiseau, aura pour objet de recueillir les déclarations des personnes ayant eu à connaître de cette situation et de déterminer les conditions dans lesquelles ce refus aurait été opposé à la famille", a précisé le procureur Eric Lallement dans un communiqué transmis à l'AFP.
Excuses à la famille
Christian Leclerc, le maire divers droite de la commune, a depuis fait part de sa tristesse et s'est excusé auprès de la famille ."A aucun moment je ne me suis opposé à cette inhumation, a-t-il affirmé ce week-end, après vingt-quatre heures de silence, en évoquant "une erreur de compréhension dans la chaîne de décision". Il a envoyé un message de condoléances et d'excuses à la famille, dans lequel il disait même souhaiter que l'inhumation de la petite fille "puisse avoir lieu dans la commune de Champlan". Une proposition finalement rejetée par la famille.
L'enfant a finalement été inhumé ce lundi dans la commune voisine de Wissous. Une centaine des personnes étaient présentes : des Roms, des associatifs et des élus, dont le maire UMP de Wissous Richard Trinquier et le président PS du Conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj.
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