INFO LCI – Policiers brûlés à Viry-Châtillon : des traces ADN exploitables sur la scène de crime

par William MOLINIE
Publié le 11 octobre 2016 à 16h00, mis à jour le 12 octobre 2016 à 0h43
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Source : Sujet JT LCI

POLICE - Selon nos informations, des traces ADN exploitables ont été relevées sur la scène de crime. Ces empreintes génétiques issues de projectiles lancés contre les forces de l'ordre vont pouvoir faire avancer l'enquête. LCI fait le point sur les investigations.

Trois jours après le guet-apens au cocktail Molotov dressé en lisière de la cité de la Grande-Borne à Viry-Châtillon (Essonne), l'enquête s'annonce certes compliquée, mais pas impossible. Selon nos informations, des traces ADN exploitables ont été prélevées sur la scène de crime. Ces empreintes génétiques ont été retrouvées sur des projectiles lancés contre les policiers, précise auprès de LCI une source proche du dossier.

Ces prélèvements ont été envoyés dans les laboratoires de l'institut national de la police scientifique (INPS). Les experts ont ouvert une procédure d’urgence, c’est-à-dire que le dossier Viry-Châtillon est traité en priorité. "Le dossier est signalé avant même son arrivée. Une équipe est spécialement dédiée", explique à LCI Sandrine Valade, directrice adjointe du laboratoire de Paris et experte en empreinte génétique, qui se refuse par ailleurs à commenter ou préciser "une affaire en cours".

Signe de la volonté des autorités de retrouver rapidement les auteurs de l'agression, c'est cette procédure qui avait été mise en place pour les attentats de Charlie Hebdo, du 13 Novembre et de Nice.

JT 20H. Viry-Châtillon : à cause de cette caméra, l'attaque a eu lieu, grâce à elle l'enquête avance Source : JT 20h Semaine
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Recoupement des fichiers

Selon nos informations, les premiers profils génétiques viennent d'être extraits grâce à ces traces prélevées samedi sur la scène de crime. Mais l'exploitation de ces analyses peut désormais prendre un certain temps. Car les enquêteurs vont devoir recouper ces empreintes génétiques avec les fichiers de police. Et faire "matcher" les profils reccueillis avec des individus, s'ils sont déjà connus des services de police. "Si c'est le cas, les interpellations pourraient tomber rapidement", souligne une autre source policière.

Autre outil à disposition des enquêteurs : la vidéo-surveillance. Même si les images existent et sont actuellement exploitées, pas sûr qu’elles permettent de faire avancer l’enquête. Car la vingtaine d’assaillants étaient, d’après les témoignages, masqués, cagoulés.

Briser la loi du silence

Les enquêteurs vont s'appuyer sur les témoignages des policiers, eux-mêmes, qui sont intervenus pour sauver leurs collègues agressés. Ils connaissent le terrain et ces bandes de jeunes. Peut-être en ont-ils reconnu certains. Peut-être en reconnaîtront-ils certains grâce aux silhouettes enregistrées par les bandes de vidéosurveillance.

Enfin, les enquêteurs comptent sur l’appel à témoin qui a été diffusé hier soir. "Ce n'est pas un appel de la dernière chance, cela ne veut pas dire qu'on n'a pas de piste", précise une source policière à LCI. Les policiers demandent simplement à la population de les aider, de participer à l’enquête. Peut-être des voisins ont pu voir la préparation des cocktails Molotov. Certains assaillants ont pu aussi se vanter d’avoir participé à ce commando. En clair, les policiers demandent aux habitants de la Grande-Borne de briser la loi du silence.

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