VIDÉO - Après des débordements d'opposants au président Kabila, le concert du Congolais Héritier Watanabe à l'Olympia annulé

Publié le 15 juillet 2017 à 20h28
VIDÉO - Après des débordements d'opposants au président Kabila, le concert du Congolais Héritier Watanabe à l'Olympia annulé
Source : @Twitter

ANNULATION - Après des débordements d'opposants au régime du président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, la préfecture de police de Paris a interdit le concert de l'artiste congolais Héritier Watanabe, prévu samedi soir à l'Olympia. Les débordements survenus ont débouché sur trois interpellations, a annoncé la préfecture de police dans un communiqué.

Après des débordements d'opposants au régime du président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, la préfecture de police de Paris a interdit le concert de l'artiste congolais Héritier Watanabe, prévu samedi soir à l'Olympia. Les débordements survenus ont débouché sur trois interpellations, a annoncé la préfecture de police dans un communiqué : "Les opposants au régime congolais, mobilisés pour empêcher la tenue d'un concert d'Héritier Watanabe, et tenus à distance de la salle de l'Olympia, se  sont livrés, un peu avant 17h00, à des débordements en particulier vers la  place de l'Opéra." Les forces de l'ordre ont également évoqué des poubelles incendiées lors de ces débordements.

Sur un boulevard proche des incidents, les occupants d'un véhicule l'ont par ailleurs "volontairement abandonné et incendié avant de prendre la fuite", a ajouté la préfecture de police en indiquant que "pour mettre fin à ces débordements  inacceptables, le Préfet de police Michel Delpuech décide d'interdire la tenue du concert". Si trois personnes ont été interpellées, "les investigations se poursuivront pour identifier les auteurs de violences", a ajouté la PP.

Une plainte déposée par l'Olympia jeudi

Dans un premier temps, la PP avait interdit toute manifestation dans un vaste périmètre autour de la salle de concert, de 16h00 à minuit samedi, en raison de "risques de troubles à l'ordre public" liés à la volonté d'opposants au régime du président Kabila d'empêcher le concert de cet artiste considéré comme un soutien du pouvoir. 

Jeudi, la direction de la salle de spectacle parisienne avait demandé l'annulation du concert et "déposé une plainte en urgence" face aux menaces "proférées dans un contexte politique complexe en RDC", selon l'une des avocates de l'Olympia, Céline Astolfe.

Un concert annulé en juin dernier pour des raisons similaires

L'Olympia souhaitait que la Préfecture de police (PP) interdise le concert, "comme elle l'avait fait le 22 juin à la Cigale pour un autre artiste congolais", Fally Ipupa, après des menaces similaires. Peu après 18h00, près de 200 personnes opposées au concert de Héritier Watanabe et rassemblées au carrefour de la place de l'Opéra se réjouissaient de  l'interdiction du concert. "Parce que les gens meurent là-bas au Congo, nous on ne veut pas danser et chanter", témoigne Lena, 35 ans, interrogée par l'AFP.

Plusieurs artistes congolais comme Hériter Watanabe sont régulièrement  visés par les opposants de la diaspora congolaise, notamment en Europe, qui leur reprochent d'avoir chanté pour le président Joseph Kabila lors des campagnes présidentielles de 2006 et de 2011, et de ne pas chanter pour le changement à la tête du pays. Le président Kabila est au pouvoir en République Démocratique du Congo depuis 2001. Alors que son mandat est arrivé à échéance le 20 décembre et que la Constitution lui interdit de se représenter, il se maintient à la tête du pays en vertu d'une décision controversée de la Cour constitutionnelle.


La rédaction de TF1info

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