"Julieta" : mais qui est Adriana Ugarte, la nouvelle muse de Pedro Almodóvar ?

Publié le 17 mai 2016 à 11h00
"Julieta" : mais qui est Adriana Ugarte, la nouvelle muse de Pedro Almodóvar ?

PORTRAIT - Son visage est magnétique. Sa grâce, folle. A 31 ans, la ravissante Adriana Ugarte, héroïne de "Julieta", le nouveau film de Pedro Almodóvar, prend la route des étoiles à la vitesse du son. metronews a discuté avec la demoiselle sur une terrasse cannoise aussi ensoleillée que son sourire.

"Je suis née à Madrid en 1945…" Adriana Ugarte s’arrête, réalisant son erreur de chiffre, et éclate de rire en faisant frémir de bonheur tous les palmiers de la Croisette. "Pardon, je me suis trompée… En 1985 !" A 31 ans, la jeune femme, d’une beauté foudroyante, montera mardi soir les marches du Festival de Cannes pour présenter Julieta au bras de Pedro Almodóvar. Une consécration absolue et méritée pour celle qui, dès l’âge de 5 ans, avait prévenu sa famille : "Le cinéma, c’est ce que je veux faire plus tard."

Tout la prédestinait pourtant à épouser une carrière dans le droit. Avec un père juge, une mère et un frère avocats, c’était presque une évidence. Mais l’enfant de l’époque aspire à autre chose : "Je m’imaginais professeur ou vétérinaire parce que je ne peux pas vivre sans les animaux." Comme tous les gosses du monde, elle se projette, hésite entre tel et tel métier, sans jamais perdre de vue le septième art. "Mes parents sont responsables de cette obsession pour m’avoir fait voir, très tôt, des films et des pièces de théâtre."

La philosophie du cinéma

De Madrid à New York en passant par Londres, la petite Adriana visionne une kyrielle de longs métrages avec "une impression magique et un sentiment d’être libre". Au moment d’aller à la fac, son appétence pour les lettres et la réflexion la pousse néanmoins à des études de philosophie. A 20 ans, n’y tenant plus, elle bascule une bonne fois pour toute vers la fiction, enchaînant films et téléfilms, inscrivant aussi nom au générique de la mini-série El Tiempo entre costuras, d’après le livre de Maria Dueñas. Verdict ? 5 millions de téléspectateurs en 2014. 

Dans cet entrelacs d’expériences professionnelles, Adriana passe souvent ses vacances dans le Périgord, où ses proches ont acheté une petite maison. Ces voyages et sa passion pour la France lui ont permis de manier la langue de Molière très honorablement. "Etre à Cannes, c’est un peu le paroxysme du bonheur pour une francophile qui adore le cinéma…" La belle brune promet en tout cas d’être l’une des plus grandes révélations du festival cette année sous les traits (blonds) de Julieta, l’héroïne qui a donné son titre au nouveau film d’Almodovar.

Nom d’un chat : une grande actrice est née !

Qui est ce personnage bouleversant et mystérieux ? Une femme que l’on découvre à plusieurs âges (la version quinqua est campée par Emma Suarez) et qui fourrage dans son passé afin de comprendre pourquoi sa fille a disparu des radars. "Quand les directrices de casting m’ont appelée pour les essais, j’ignorais que Pedro était derrière le projet. En Espagne, tourner avec lui relève du rêve total", nous confie-t-elle, amusée.

Au bout du troisième casting, le maestro espagnol finit par la recevoir chez lui, dans son appartement du centre de Madrid. "Il m’a dit qu’il aimait mon travail… J’étais comme une confiture devant lui." En d’autres termes : Adriana était tellement impressionnée, voire sidérée par la circonstance, que l’échange fut globalement court. Le duo a parlé du rôle, de l’histoire, du ton, sans trop de détails. Le tout, sous le regard plus qu’attentif de Lucio, le chat du cinéaste culte. Et si ce chanceux matou était bel et bien le témoin privilégié de la naissance d’une des futures stars du cinéma espagnol ? Et pourquoi pas, mondial ? Nous, on prend le pari !   

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La rédaction de TF1info

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