"Je n'ai ni Picasso, ni lingot, ni pétrole, ni gaz", jure Michel Platini

par Hamza HIZZIR
Publié le 9 décembre 2014 à 12h03
"Je n'ai ni Picasso, ni lingot, ni pétrole, ni gaz", jure Michel Platini

FOOTBALL - Alors que d'énièmes soupçons de corruption pèsent sur l'attribution de l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le président de l'UEFA Michel Platini dément les accusations dont il fait l'objet, suggérant que la FIFA elle-même pourrait en être à l'origine.

Il ne faut pas chercher Michel Platini. Accusé la semaine dernière par le Sunday Times de s'être vu offrir un Picasso en échange de son vote pour que la Russie organise la Coupe du monde 2018, le tout après avoir déjà été fortement soupçonné d'avoir facilité l'attribution du Mondial 2022 au Qatar , le président de l'UEFA a répliqué du tac au tac et de manière cinglante : "Ce journal reconnaît lui-même dans son article ne détenir aucune preuve venant étayer cette rumeur ridicule." Invité ce mercredi par Europe 1, l'ex-n°10 des Bleus a continué de se défendre mais en remontant cette fois jusqu'à l'origine des attaques, qu'il imagine volontiers orchestrées par la FIFA.

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"Je suis plus que blanc"

"Je suis plus que blanc ! Je n'ai ni Picasso, ni lingot, ni pétrole, ni gaz, a-t-il embrayé. Il y a beaucoup d'allégations. J'ai été la proie de toutes les investigations possibles de détectives privés pour essayer de faire courir des rumeurs. Et puis les rumeurs sortent... Qui m'a dans le collimateur ? Je ne sais pas. Peut-être qu'à l'époque où je pensais me diriger vers la FIFA, on a cherché à m'embêter, à me poser des problèmes ?" Nous y voilà : il s'agirait donc d'une cabale initialement destinée à parasiter sa possible candidature à la présidence de l'instance mondiale.

Platini : "L'image de la FIFA est très très très mauvaise"

En clair : le président sortant de la FIFA, Sepp Blatter, aurait fait jouer ses relations pour égratigner l'image de son concurrent potentiellement le plus dangereux via un puissant lobby. "Il y a beaucoup d'intérêts en jeu dans ces Coupes du monde, beaucoup de gens intéressés par les droits télé dans le monde entier, beaucoup de gens qui préféraient ne pas aller au Qatar mais aux Etats-Unis, a-t-il détaillé. Maintenant, s'il y a des preuves de la moindre corruption, il faudra revoter et passer à autre chose." Et, dans ce cas, qui se retrouverait pris dans un séisme sans précédent ? "L'image de la FIFA est très très très mauvaise, a enfoncé Platini. C'était le moment pour moi de rester à l'UEFA. Ça sent un peu plus le ballon et l'herbe coupée à l'UEFA qu'à la FIFA."


Hamza HIZZIR

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