Miraculé et greffé, Pierre Ménès fait son retour à la télévision dimanche

par Aly KEITA
Publié le 2 avril 2017 à 12h14
Miraculé et greffé, Pierre Ménès fait son retour à la télévision dimanche

RÉSURRECTION - Après sept mois d'absence et de lutte contre la maladie, le journaliste sportif vedette de Canal + revient dimanche soir sur la chaîne cryptée. Un "retour chargé en émotions", confie-t-il au Parisien ce dimanche.

On l'avait quitté en août 2016, amaigri et surtout affaibli suscitant alors l'empathie même auprès de ses plus farouches détracteurs... Sept mois d'absence et de greffes du rein et du foie plus tard, Pierre Ménès s'apprête à effectuer son grand retour à l'antenne du CFC ce dimanche 2 avril, à 19h "précises". Deux opérations qui lui ont littéralement sauvé la vie, comme le raconte le célèbre journaliste sportif  à l'AFP. "Même les gens qui ne m'aiment pas ont envie de me voir revenir", avance cette figure du commentaire footballistique.

Ce dimanche, Pierre Ménès se confie dans les colonnes du Parisien : "C'est l'amour que j'ai reçu qui m'a sauvé. L'amour de ma compagne, Mélissa, de ma mère, de mes enfants, l'amour du milieu du foot, du milieu de la télé et l'amour de tous les anonymes sur les réseaux sociaux. Je pensais que j'étais beaucoup plus clivant que ça. Ça fait chaud au coeur et, du coup, ça va être un retour chargé en émotions. [...] Je m'attends à pleurer. Ce retour à l'antenne, j'en ai tellement rêvé. Je me suis toujours dit que le vrai début de ma résurrection, ce serait le jour où je reprendrai ma place."

Adoré par les uns - qui se délèctent autant ses analyses footballistiques que de ses pitreries en direct, et detesté par d'autres - notamment certains footballeurs lassés d'être la cible de son humour caustique - Pierre Ménès est un personnage clivant  du PAF. Un petit monde qu'il fréquente depuis près de 20 ans, après plusieurs années à écumer les rédactions de France Football puis L'Equipe. Mais contraint de s'éloigner des plateaux à l'été 2016  après  une hémorragie interne, les médecins diagnostiquent alors une cirrhose. Le début d'un long chemin de croix pour  celui qui, pourtant, ne boit pas d'alcool. Pierre Ménès, 53 ans, raconte ainsi dans son livre "Deuxième mi-temps" (éditions Kero) ces mois de maladie et sa "résurrection" suite à une double greffe. 

La "peur de craquer pendant l'émission"

Cinq mois durant lesquels le journaliste "à l'appétit solide" , comme il le concède sans mal, est passé sous la barre du quintal alors qu'il a pesé jusqu'à 160 kilos par le passé. Dans son livre, rédigé avec la collaboration de l'écrivain Catherine Siguret, Pierre Ménès raconte l'implication sans faille de sa compagne Mélissa et de sa mère, très présentes pour le soutenir pendant sa convalescence. Et plutôt que d'opter pour la pudeur, le chroniqueur a choisi de n'épargner au lecteur aucun détail sur sa maladie, qui concerne 1% de la population en France et 5% aux Etats-Unis, selon les spécialistes. De même, il a permis à ses nombreux followers sur les réseaux sociaux, de suivre l'évolution de sa convalescence en échangeant de manière quasi permanente avec eux.

"Pierrot", comme le surnomme affectueusement son binôme du CFC Hervé Mathoux, est devenu ambassadeur du dépistage de cette cirrhose surnommée "Nash", une forme avancée du foie gras non alcoolique, pour laquelle il n'existe aucun médicament approuvé, aucune pilule miracle. Desormais, le célèbre chroniqueur sportif n'attend plus qu'une chose : son retour à l'antenne, prévu pour ce dimanche 2 avril. "J'ai besoin de retrouver ma place, je ne pense qu'au jour où je vais revenir dans la vie active", explique Pierre Ménès qui a reçu le soutien de plusieurs joueurs comme Thiago Motta, Hugo Lloris ou encore Bafé Gomis durant sa période loin des plateaux.

J'aime les joueurs
Pierre Ménès

"Ca peut être étonnant comme phrase dans ma bouche, mais j'aime les joueurs", souligne Pierre Ménès. "Je les comprends. Quand ils veulent bien s'en donner la peine, ils voient que je les comprends. J'ai de très bons rapports avec beaucoup d'entre eux",  avoue le "miraculé" dans une confession bien loin de son image de personnage tacleur, qui lui a valu des passes d'armes mémorables avec Patrice Evra, Florent Malouda, Yohan Gouffran ou Jean-Michel Aulas. ""Je dis ce que je pense", se défend l'intéressé, indiquant être dans l'une des émissions phares de la chaîne cryptée " le fond de sauce, le truc qui donne du goût".

"Mais Je suis aussi conscient que je ne parle que de foot: ça n'a aucun caractère de gravité", ajoute le chroniqueur qui a dû batailler de long mois contre la maladie. Un combat (remporté) à côté duquel les célèbres joutes verbales  ne font évidemment pas le poids aux yeux de celui qui était surnommé "le gros de Canal +" par René Girard à l'époque ou ce dernier entraînait Lille. Pour les amoureux du CFC, c'est surtout un gros manque qui devrait enfin être comblé ce dimanche...


Aly KEITA

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