PSG-OM (2-1) : le plan de Michel était presque parfait...

par Hamza HIZZIR
Publié le 4 octobre 2015 à 22h01
PSG-OM (2-1) : le plan de Michel était presque parfait...

CLASICO - Michel, l'entraîneur espagnol de l'OM, dépeint comme un grand communicant, a failli passer pour un maître tacticien à l'occasion d'un déplacement à Paris pourtant donné comme perdu d'avance. Le problème, c'est qu'il a seulement failli.

On avait l'impression qu'il ne savait plus trop quoi dire ou faire pour inverser la tendance. Michel, l'homme aux costards cintrés et au sourire ultra bright, qui bosse (au moins) autant sa communication que ses séances d'entraînement, est apparu bien fade ces derniers jours en conférence de presse. Même ses phrases toutes faites préparées à l'avance se contredisaient. Et l'on ne voyait pas bien comment le nouveau coach de l'OM allait bien pouvoir aider ses hommes à se transcender au moment de se rendre au Parc des Princes pour y affronter, ce dimanche soir, un PSG invaincu cette saison toutes compétitions confondues (neuf victoires et deux nuls). On a vu (défaite 2-1) mais on a été surpris. Car le coup tactique qu'il avait mitonné aurait pu faire sensation.

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Mais il faudra en rester au conditionnel et cela est autant de sa faute que celle de Steve Mandanda et Rolando, auteurs de maladresses qui auront coûté deux penalties à la toute fin de la première période... Avant cela, pourtant, force était de constater que son OM faisait parfaitement déjouer des joueurs parisiens autant surpris que leurs supporters, quasi silencieux durant les dix premières minutes. La faute à un pressing marseillais très haut, et à un bloc compact aux lignes bien serrées ayant permis aux Olympiens de monopoliser le ballon pendant presque une demi-heure. Déjà une sacrée performance quand on connaît la moyenne de possession parisienne en L1, autour des 60 %.

Organisé en 4-2-3-1 en phase offensive puis remodelé en 4-4-2 à plat dès la perte du ballon (avec Barrada à gauche et Batshuayi devant), cet OM a surtout longtemps réussi à couper la première relance adverse, ou alors la 2e. Debout les mains dans les poches, quasiment inerte le long de la ligne de touche, sauf pour balancer quelques bouteilles d'eau à ses hommes de temps à autre, Michel buvait alors du petit-lait. Les seules différences parisiennes ne se faisaient que sur le talent pur, mais la maîtrise collective était bien marseillaise. Et on a même été surpris de voir un Lucas Silva éteindre le plus proprement du monde les velléités de débordement de Di Maria.

Un OM beaucoup plus fébrile en 2e période

Tant et si bien que l'ouverture du score, sur une tête de Batshuayi à la réception d'un centre de Barrada, n'a surpris personne. C'est ensuite, dans les dix dernières minutes du premier acte, que les choses se sont gâtées. En particulier sur le flanc gauche marseillais, dernier né des grands boulevards parisiens. Le choix de Michel d'y aligner un De Ceglie à la rue (plutôt qu'un Dja Djédjé beaucoup plus convaincant) et un Cabella naturellement attiré par l'axe, n'y était pas étranger. Comme celui de privilégier Rolando à Rekik pour la première fois cette saison...

Enfin, notons que si Mandanda a dû venir percuter Zlatan sur le premier penalty, c'est parce que sa défense était positionnée beaucoup trop haut, ce qui a donné beaucoup d'occasions de contres au PSG. Qu'a d'ailleurs bien pu dire le coach à ses joueurs à la mi-temps, après 43 très bonnes minutes que deux erreurs grossières sont venues gâcher ? On ne le saura pas, mais on a vu que la fébrilité avait gagné ses rangs après la pause, son équipe pressant toujours aussi haut, mais sans vraiment porter le danger sur le but adverse. Et même l'une des rares fois où ce fut le cas, Barrada a raté son penalty. La preuve qu'il manquait sans doute quelque chose dans son management, comme dans son dispositif tactique. Heureusement pour lui, il ne rencontrera pas le PSG tous les week-ends.


Hamza HIZZIR

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