Stambouli : "Ça fait un moment qu'on nous rebat les oreilles avec cette rencontre face à Chelsea"

Publié le 16 février 2016 à 15h25
Stambouli : "Ça fait un moment qu'on nous rebat les oreilles avec cette rencontre face à Chelsea"

INTERVIEW – Avant d'affronter Chelsea en 8e de finale aller de Ligue des champions, Benjamin Stambouli, le milieu de terrain du Paris Saint-Germain, nous a accordé une interview en fin de semaine dernière. L'affaire Aurier n'avait pas encore éclaté et nous avions balayé avec lui l'actualité du club de la capitale. Arrivé l'été dernier, l'ancien joueur de Tottenham a notamment évoqué son rôle et son adaptation au PSG, sa relation avec Laurent Blanc ainsi que l'état d'esprit du vestiaire parisien.

Avant de retrouver Chelsea mardi soir, le PSG est confronté à un calendrier très délicat depuis le début de l'année. Est-ce une période compliquée à gérer ?
Ce n'est pas forcément compliqué mais c'est vrai que ça peut être éprouvant physiquement par moments. Le coach a mis en place un certain turnover qui nous permet de mieux récupérer. Cela fait quelques matches qu'on est confronté à un schéma où l'adversaire réalise 15-20 bonnes premières minutes avant de flancher physiquement. Le temps de trouver la faille, en seconde période, on arrive à les faire craquer. Après, les équipes font un peu ce qu'elles veulent. On arrive à s'adapter à l'adversaire, et je pense que c'est une bonne chose.

Le match tant attendu face à Chelsea arrive, même s'il est important de se focaliser sur les compétitions nationales, c'est forcément une rencontre qui excite tout particulièrement le groupe ?
On ne parle pas vraiment de ce match entre nous, même si on sent les uns et les autres qu'il y a quelque chose de gros qui s'amène. Ça fait un moment qu'on nous en parle, qu'on nous rebat les oreilles avec cette rencontre face à Chelsea... Mais on a aussi d'autres matches à gagner. Il faut reconnaître que cette accumulation de rencontres nous permet de nous préparer, de franchir des paliers pour être prêts le jour J. On sent que ça arrive.

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Comment se déroule la préparation d'un tel match ? Il y a plus de travail vidéo ? Davantage de mise en place tactique lors des jours qui approchent la rencontre ?
Pour l'instant, ça ne diffère pas trop (NDLR : entretien réalisé le 11 février). Mais si ça arrive, je ne le dirai peut-être pas (rires). En tant que joueur, quand un tel match se profile, on a tendance à davantage se concentrer, ce n'est pas un manque de respect vis-à-vis des autres équipes, mais c'est une tendance naturelle. De mon côté, je me tiens prêt, que ce soit pour Wasquehal ou Chelsea. Ensuite, on verra si Marco (Verratti) est d'attaque. S'il l'est, ce sera une bonne chose pour le club car c'est un joueur dont on a besoin pour passer ce genre de matches.

"Au début, on est une pièce rapportée, ce n'est pas forcément facile"

Vous avez connu des débuts compliqués sous le maillot du PSG, six mois après votre arrivée, on vous sent davantage en confiance. A quoi l'attribuez-vous ? Aux joueurs qui vous entourent ? A l'accumulation des matches ?
Je me sens de plus en plus épanoui. Le fait de pouvoir enchaîner des matches me donne une certaine confiance. On trouve davantage de repères avec les autres joueurs au fur et à mesure car le mécanisme est quand même bien huilé. Au début, on se sent comme une pièce rapportée, on vient là et ce n'est pas forcément facile, mais  avec le temps, j'arrive à trouver mes marques. Je vais pouvoir apporter ce que je sais faire et progresser, car j'ai une marge de progression. Et c'est plus facile de s'épanouir dans cette formation que si j'étais avec des joueurs qui maîtrisent moins le ballon (sourires).

D'ailleurs, le coach a essayé de vous préserver des sifflets du Parc en vous alignant tout d'abord à l'extérieur avant d'être titularisé à domicile. C'était un souhait de Laurent Blanc ?
Ce n'est pas quelque chose qu'il m'a directement expliqué mais peut-être que, d'une certaine façon, il a fait ça pour me préserver. J'essaye de faire du mieux que je peux lorsqu'il m'aligne. Ça commence à faire un petit moment que je me sens très, très bien au Parc des Princes, j'arrive à montrer un peu mes qualités. Ça me procure beaucoup de plaisir. Ce n'est que du bonheur de jouer à côté de joueurs comme Motta, Verratti ou Rabiot. Quand tu es aligné avec eux, c'est très bien ! Les joueurs ont des registres différents mais la qualité est toujours présente.

Vous alternez généralement entre le poste de relayeur ou de sentinelle, mais à quelle position vous sentez-vous le plus à l'aise ?
Je pense que je le suis davantage lorsque j'évolue en sentinelle, c'est un poste que je connais mieux. Il y a des jours où l'on se sent bien, d'autres où l'on se sent moins bien, et je peux mieux gérer mes états de forme en sentinelle. Je dois trouver les positions dans lesquelles je suis à l'aise. En relayeur, un poste que je connais moins bien, je peux être utile en venant presser haut. J'ai trouvé mes marques sur certains matches alors que sur d'autres, je n'étais vraiment pas dedans, notamment lorsqu'on était davantage soumis au pressing adverse et parfois je manque encore de repères.

"Blanc et Gasset savent comment me parler"

Si vous avez signé au PSG, c'est notamment grâce à Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset qui vous connaissent très bien. Quelle relation entretenez-vous avec eux ?
Je ne pense pas qu'ils me donnent plus de conseils qu'à un autre, mais ils connaissent davantage ma personnalité même s'ils travaillent avec les autres joueurs depuis deux ans... C'est leur manière d'amener les choses qui diffère car ils savent comment m'aborder, comment me parler et ça fait du bien de savoir qu'on a affaire des gens réceptifs qui nous comprennent. En ce qui a facilité mon arrivée et dans ma progression, c'est quelque chose d'important.

"Les gars se demandent encore comment on a pu être champion avec Montpellier"

Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné au PSG ? 

C'est un ensemble de choses. La première, c'est la qualité du groupe qui est exceptionnelle. C'est la meilleure que j'ai vue. Le mix entre l'expérience qui se dégage de cette équipe et le potentiel des jeunes joueurs est très intéressant. Quand j'ai vu la machine que c'était lorsque je suis arrivé aux Etats-Unis... Beaucoup de monde est à notre disposition afin qu'on soit le meilleur possible sur le terrain. Au niveau des moyens techniques, on a tout ce qu'il faut pour récupérer, être performant... Le club nous demande d'être exigeants mais il l'est également en dehors.

Comment s'est passée votre intégration dans le vestiaire du PSG où une certaine joie de vivre semble se dégager ? 
C'est vrai que de l'extérieur, on n'a pas forcément ce regard. J'avais quelques appréhensions en venant ici. On a pu dire que c'était un vestiaire difficile. Mais quand je suis arrivé à table, j'ai vu tous ces joueurs avec le sourire et j'étais agréablement surpris. Quand on arrive, on cherche ce petit lien. Pocho (Lavezzi) et Pastore sont venus me voir et m'ont dit : "Ah tu jouais avec Coco (Lamela) à Tottenham". Pareil pour Blaise (Matuidi), il m'a dit : "Si t'as besoin de n'importe quoi, je suis là". Ce sont ces choses-là, qui semblent banales, qui se révèlent très très importantes quand on arrive et qu'on est plein d'incertitudes. 

Le groupe était-il courant que vous aviez été champion de France avec Montpellier en 2012 ?
Ils le savaient tous ! Sirigu m'a dit qu'il s'était énervé pas mal de fois contre nous (rires). On en a bien rigolé, ils me disent encore aujourd'hui qu'ils ne savent pas comment on a fait pour être champions. C'était sympa pour la petite histoire.

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La rédaction de TF1info

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