Débat Juppé-Hollande : les réactions politiques

Publié le 27 janvier 2012 à 10h41
Débat Juppé-Hollande : les réactions politiques

Le débat entre le candidat PS et le ministre des Affaires étrangères, jeudi soir, a donné lieu à un affrontement musclé et technique. De quoi donner du grain à moudre ce vendredi, à droite comme à gauche.

Au lendemain d'un débat à couteaux tirés entre le candidat socialiste et le ministre des Affaires Etrangères, la classe politique refait ce vendredi le match. Sans grande surprise, chacun défend son favori et distribue les bons points.

Jean-François Copé, la patron de l'UMP, a assuré sur Europe 1 avoir découvert chez François Hollande "une vraie arrogance", mais aucune "vision". Comme on demandait au député-maire de Meaux, au lendemain de l'émission "Des paroles et des actes", s'il avait découvert un autre Hollande et en était impressionné, il a répondu: "je découvre une vraie arrogance, qu'Alain Juppé a notée aussi". "Depuis plusieurs jours maintenant, il en est quasiment à se demander s'il faut une élection, tellement il est certain de gagner, M. Hollande", a ironisé le responsable UMP.

Même son de cloche du coté de la place Beauvau, où Claude Guéant ironise sur la prestation du socialiste. "M. Hollande apparaît très fréquemment comme suffisant, on a l'impression qu'il est déjà installé dans le costume de président de la République, que cela pour lui ne fait aucun doute, qu'il se voit élu, qu'il gouverne déjà", a assuré le ministre de l'Intérieur sur France 2.

Le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand a accusé vendredi le projet du candidat socialiste à la présidentielle François Hollande de "tourner le dos à la croissance". "C'est une très mauvaise nouvelle pour les salariés avec des cotisations salariales en plus", a également estimé le ministre du Travail. "Augmenter les impôts, il n'y a rien de plus facile en politique mais c'est exactement le contraire de ce qu'il faut faire", a-t-il également affirmé à l'antenne de Radio Classique.

"J'aime bien Alain Juppé, mais je trouve qu'il a fait une introspection"
Dans le camp socialiste, on préfère jouer la carte de l'humilité. Une victoire de François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, n'est pas encore acquise et les socialistes doivent "rester modestes", a déclaré vendredi Bertrand Delanoë, sur Europe 1. Une défaite est-elle encore possible? "Bien sûr", a répondu le maire PS de Paris.

De son coté, l'eurodéputé EELV Daniel Cohn-Bendit s'est estimé déçu de l'intervention du patron du Quai d'Orsay. "J'ai surtout trouvé Juppé décevant. Mais j'aime bien Juppé, je trouve qu'il a fait une introspection", "mais hier, tout avait disparu, il était redevenu l'homme froid qui, avec un sourire arrogant, critiquait l'autre de pouvoir être arrogant, personne n'y croyait".

Qui l'a emporté? Ni droite ni gauche, la balle au centre, à en croire... le centre. Robert Rochefort, vice-président du MoDem, s'est surtout demandé vendredi sur France Info comment les propositions du candidat socialiste à l'Elysée permettraient un retour à l'équilibre des comptes publics.Reconnaissant qu'il n'y avait "pas de solution miracle" contre le chômage, Robert Rochefort a appelé à la mise en place d'un "gouvernement d'alliance centrale" pour faire face à la crise actuelle. "Il faut arrêter cette guerre absurde de la droite contre la gauche, surtout quand la crise est aussi forte", a-t-il souligné.

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Thomas GUIEN

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