La France fait bloc après la décapitation de l'otage Hervé Gourdel

Publié le 24 septembre 2014 à 21h03
La France fait bloc après la décapitation de l'otage Hervé Gourdel

TERRORISME - Une vidéo, intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", a revendiqué mercredi la décapitation de l'otage Hervé Gourdel, enlevé dimanche en Algérie. La France "vit une épreuve" mais "ne cède jamais devant le chantage", prévient François Hollande, déterminé à ce que le pays poursuive sa participation aux frappes contre Daech en Irak.

L'horrible nouvelle est tombée peu après 17 heures. Hervé Gourdel, ce randonneur français de 55 ans enlevé dimanche en Algérie, a été décapité par ses ravisseurs de la "Jund al-Khilafa" . Le groupe terroriste basé en Kabilye, qui a fait allégeance à Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique), a diffusé sur des sites djihadistes une vidéo de l'exécution. Intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", elle débute par des images de François Hollande prises au cours de la conférence de presse durant laquelle a été annoncée la participation de la France à la campagne de frappes contre l'EI en Irak. L'otage est ensuite montré agenouillé et les mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés aux visages dissimulés.

C'est dans ces conditions d'extrême contrainte qu'Hervé Gourdel livre ses derniers mots : "Hollande, tu as suivi le bourricot d'Obama. Françoise, Erwan, Anouk, mes parents, je vous aime." Une mise en scène qui rappelle les récentes décapitations par Daech des deux journalistes américains enlevés en Syrie, James Foley et Steven Sotloff, et celle du travailleur humanitaire britannique David Haines.

La France "ne cède jamais"

C'est la première fois que la France est frappée par une exécution aussi barbare. François Hollande qui tiendra jeudi matin un conseil de défense d'urgence à l'Elysée, a dénoncé dans la soirée un assassinat "lâche et odieux". Le pays "vit une épreuve" mais "ne cède jamais devant le chantage", a-t-il assuré. De très nombreux responsables politiques, de gauche comme de droite, ont réagi sur le même ton, peu après que l'Assemblée nationale a, dans l'après-midi, très largement soutenu les frappes françaises visant Daech en Irak.

"Notre sécurité nationale est en jeu", "comme jamais" au cours des dernières années, avait alors prévenu Manuel Valls. Pour le Premier ministre, la lutte contre les djihadistes en Irak et leurs alliés sera "de longue haleine", alors que de nouveaux raids aériens doivent être menés dans les prochains jours. Dès lundi, le quai d'Orsay avait appelé "à la plus grande prudence" les ressortissants français vivant ou devant se déplacer dans une trentaine de pays, notamment au Maghreb, Moyen-Orient et en Afrique. Plus que jamais, la France apparaît vulnérable hors de ses frontières face à la menace terroriste.
 


La rédaction de TF1info

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