Nice : une grève de la faim pour dénoncer le blocage de l'aide humanitaire vers Gaza

Publié le 18 février 2015 à 18h40
Nice : une grève de la faim pour dénoncer le blocage de l'aide humanitaire vers Gaza

SOLIDARITE – Un membre de l’association "Un geste pour tous" a été évacué par les pompiers ce mercredi en fin de matinée. Il avait entamé une grève de la faim depuis neuf jours avec cinq autres membres pour alerter sur le blocage d'un convoi humanitaire vers la Palestine.

Six tentes sont alignées aux abords de la Maison des Associations de la place Garibaldi à Nice ce mercredi après-midi. A l’intérieur, des membres de l’association "Un geste pour tous" ont entamé une grève de la faim pour dénoncer le blocage en Israël de deux containers d’aide humanitaire recueillis auprès des Niçois. La cargaison de trente tonnes, qui est destinée aux enfants palestiniens, est coincée dans le port d’Ashdod depuis plus d’un mois.

Un gréviste évacué par les pompiers

Brahim Djebali sort de sa tente. Le président de l’association est marqué. "Je suis épuisé mais ma motivation reste intacte", déclare-t-il. Il vient de recevoir la visite d’un ambulancier. Le stress a provoqué l’apparition de plaques sur tout son corps. Dans la matinée, il a vu un de ses amis se faire évacuer par les pompiers. "Il est rentré chez lui sur ordre du médecin à cause de très fortes migraines", confie la coordinatrice de l’association.

Pourtant, il est hors de question pour les grévistes de lâcher. D’autant plus que la situation avance à petit pas à des milliers de kilomètres de Nice. "Tous les acteurs autour du projet sont en train de nous aider. Notre prestataire qui œuvre pour le Croissant-Rouge en Palestine a établi le dialogue avec les douanes israéliennes", déclare Michel Otto Bruc, le trésorier de l’association, avant de tomber dans les bras de Jacqueline.

"Je n'étais pas au courant"

La Niçoise de 76 ans passe tous les jours pour saluer les grévistes. Elle avoue : "C’est courageux ce qu’ils font. Ils défendent une cause valable. C’est vrai que je n’étais pas au courant du blocage avant leur action". Un couple suivi d’un jeune s’arrêtent pour discuter. Comme Jacqueline, ils sont désormais au courant qu’une cargaison d’aide humanitaire est bloquée à  2728 kilomètres de la capitale azuréenne.
 


La rédaction de TF1info

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