Pénalités de Sarkozy : Copé mis en examen pour "abus de confiance"

Publié le 3 février 2015 à 14h39
Pénalités de Sarkozy : Copé mis en examen pour "abus de confiance"

JUSTICE - L'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé a été mis en examen ce mardi pour "abus de confiance" dans l'enquête sur le paiement par son parti des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy après la présidentielle de 2012.

L'ex-patron de l'UMP dans la tourmente. Jean-François Copé, qui était entendu ce mardi matin par les juges du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a été mis en examen. La justice enquête sur le paiement par son parti des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy après son échec à la présidentielle de 2012. Il s'agit de la seconde mise en examen dans ce dossier, après celle en décembre de l'ex-trésorière de l'UMP Catherine Vautrin, également pour "abus de confiance".

"M. Copé vient d'être mis en examen. Il a pleinement assumé la prise en charge par l'UMP des conséquences financières de la décision du Conseil constitutionnel à la suite du Sarkothon", a déclaré Me Hervé Temime, l'un de ses défenseurs. "Nous sommes en parfait désaccord avec les magistrats instructeurs (sur le fait) que le paiement de ces sommes constituerait un abus de confiance", a-t-il ajouté.

Une pénalité de 363.000 euros en question

A l'origine de cette affaire, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement du plafond des dépenses autorisées (22,5 millions d'euros). En privant l'UMP du remboursement de plus de dix millions d'euros, cette décision avait eu des conséquences lourdes pour le parti, alors en grande difficulté financière avec une dette estimée à plus de 70 millions. Une vaste collecte auprès des militants avait alors été lancée avec succès, le "Sarkothon".

Mais outre la dette de campagne, l'UMP s'était aussi servi de cet argent pour régler la pénalité infligée à Nicolas Sarkozy pour dépassement (363.000 euros). Or selon le procureur de Paris, c'était au candidat de s'en acquitter : il a donc lancé le 2 juillet dernier l'enquête pour "abus de confiance". Entre-temps, le nouveau chef du parti a remboursé la somme en question.

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La rédaction de TF1info

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