FAIT DIVERS - La police marseillaise a arrêté dix personnes jeudi dernier. Cinq d’entre elles ont été mises en examen pour assassinat en bande organisée après la mort de Zakary Remadnia. Les forces de l’ordre espèrent ainsi mettre fin à la spirale de violence sans précédent qui s’est abattue sur Marseille ces dernières semaines.
Et si cette vague d’interpellations mettait un premier coup d’arrêt à la violence dans les rues de la cité phocéenne ? C’est en tout cas ce que veut croire la police marseillaise après le vaste coup de filet qui a eu lieu jeudi, provoquant l’interpellation de dix personnes.
Dimanche soir, cinq individus ont été mis en examen pour “assassinat en bande organisée” et placés en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat à la kalachnikov de Zakary Remadnia, 24 ans, le 18 juillet, dans les quartiers Nord de Marseille.
La victime soupçonnée d’être elle aussi mêlée à deux assassinats
Ce jour-là, la victime circulait à scooter dans le XIVe arrondissement lorsqu’une voiture s’était portée à sa hauteur, la dépassant avant de la faire chuter. Zakary Remadnia avait alors tenté de prendre la fuite, pourchassé par deux des occupants de la voiture avant d’être mortellement touché par des tirs de kalachnikov, dont une cinquantaine de douilles avaient été retrouvées sur place.
Il s’agissait du neveu de l’adjointe au maire et conseillère régionale (UMP) Nora Preziosi, qui avait déjà perdu en 2012 un autre de ses neveux dans des conditions similaires.
Tout de suite après les faits, le procureur de la République de Marseille, Brice Robin n’avait pas hésité à déclarer que Zakary Remadnia “semblait diriger l’un des ‘plans stups’ de la cité Font-Vert et [était] soupçonné d’être lui-même auteur de plusieurs règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône et en région parisienne au printemps”.
Représailles sanglantes
Les policiers ont pu confondre les individus interpellés grâce à des écoutes téléphoniques mais aussi grâce à des opérations de filature. Si la piste du trafic de drogue reste privilégiée par les enquêteurs, ces deniers n’excluent pas que ce règlement de comptes s’apparente à des représailles à la suite d’autres assassinats survenus antérieurement.
En effet, toujours selon les services de police, Zakary Remadnia aurait été soupçonné d’avoir participé à une exécution en mars sur l’autoroute près de Lançon de Provence et à une autre au mois de juin à Asnières, où Karim Tir, un truand marseillais, avait perdu la vie .