EPIDEMIE - Le risque de grippe aviaire a été réévalué de "négligeable" à "élevé" dans certaines régions dont l'estuaire de la Gironde et la côte charentaise après la découverte de cas "hautement pathogènes" dans des pays voisins de la France. Des mesures de confinement sont mises en place.
Sur l'ensemble du territoire, le risque de grippe aviaire a été réévalué de "négligeable" à "modéré", selon un arrêté publié ce jeudi au journal officiel. Mais ce risque passe à "élevé" dans des zones humides dans lesquelles se concentre la faune sauvage et qui peuvent être autant de points d'arrêt sur la route des oiseaux migrateurs, a indiqué à l'AFP une source au ministère de l'Agriculture. Les cas "hautement pathogènes" détectés récemment dans plusieurs pays d'Europe, notamment en Allemagne et en Suisse, touchent en effet plus particulièrement les oiseaux migrateurs.
Carte de France des régions où le risque de grippe aviaire a été réévalué de "négligeable" à "élevé" par @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/Gm88eUqF2c — Agence France-Presse (@afpfr) 17 novembre 2016
Conséquence : des mesures de confinement sont mises en place pour les élevages de volailles situés dans des zones comme les bandes côtières, ou des estuaires comme ceux de la Gironde et de la Seine, notamment au niveau de leur nourriture et de leurs abreuvoirs. "Elles visent à éviter toute incursion éventuelle de ce nouveau virus sur le territoire national", précise le ministère de l'Agriculture. Le Marais Poitevin fait aussi partie des zones concernées. Par ailleurs, les rassemblements d'oiseaux (foires et salons) font aussi l'objet de restrictions.
Le foie gras à la hausse
Un nouveau coup dur pour les éleveurs de volaille, contraints d'être extrêmement vigilants, deux mois à peine après la fin du confinement des oies et des canards mis en place dans 17 départements. La levée de cette mesure mi-septembre semblait signifier la fin imminente de la crise qui avait durement touché les professionnels du foie gras, avec des pertes chiffrées à 270 millions d'euros.
Mais que les consommateurs se rassurent, il y aura bien du foie gras à Noël. Toutefois, les prix devraient augmenter cette année de 40 centimes d'euros maximum par tranche de 40 grammes, ont prévenu les professionnels.