MENACE - La plateforme américaine de réservation de voitures avec chauffeur (VTC) Uber a annoncé, ce dimanche, avoir porté plainte contre trois syndicats et certains de leurs responsables après les violences qui ont émaillé durant le week-end le mouvement de grève des chauffeurs.
L'entreprise américaine Uber porte plainte pour menace à l'encontre de trois syndicats révèle l'AFP, dimanche 18 décembre. Selon la plainte, consultée par l'agence de presse, trois syndicats sont visés : Capa-VTC, UNSA-VTC et Actif-VTC, ainsi qu'une dizaine de leurs représentants. En cause ? Des faits de diffamation et de menace, notamment par le biais des "réseaux sociaux". Une annonce qui laisse augurer de nouvelles tensions alors qu'une réunion de sortie de crise est prévue lundi au secrétariat d'Etat aux Transports.
Selon Uber, les personnes mises en cause ont appelé "à commettre des actes de violence sur les employés et les chauffeurs partenaires ainsi que certains passagers ayant recours à la plateforme", par le biais notamment de Facebook, Twitter et Youtube. Ces menaces ne sont en outre "pas seulement proférées par le biais d'internet mais également mises à exécution dans la rue, comme nous pouvons le constater en regardant des reportages ou des vidéos circulant sur internet", selon la plateforme californienne.
Des faits de violence
Dans un communiqué, l'association de chauffeurs de VTC indépendants AMT (Alternative mobile transport) a quant à elle condamné les violences, appelant au dialogue entre les différentes parties. "Le VTC est un secteur économique jeune, qui a besoin de tous pour s'organiser et se structurer", a-t-elle estimé.
Après vingt-quatre heures de blocages et d'opérations coup de poing, la mobilisation des VTC est restée limitée dimanche, mais leurs représentants ont prévenu qu'ils pourraient relancer leur mouvement s'ils n'obtenaient pas satisfaction lors de cette rencontre, prévue à 10H00 sous l'égide d'Alain Vidalies.