Vol Ryanair dérouté à Nantes : des passagers ont dévalisé l'avion

par Sibylle LAURENT
Publié le 16 janvier 2014 à 10h28
Vol Ryanair dérouté à Nantes : des passagers ont dévalisé l'avion

TRANSPORT - Après le déroutement de leur appareil à Nantes le week-end dernier, les passagers d’un vol Ryanair ont refusé de descendre de l’appareil pour manifester leur mécontentement.

"Prise d’otage et pillage", ou "réaction compréhensible ?" Après le vol Rabat-Beauvais dérouté à Nantes, le week-end dernier , et le refus des passagers, excédés, de descendre de l'appareil, les réactions et explications se multiplient, sur Internet.

Le vol de la compagnie Ryanair qui partait de Rabat au Maroc, en fin d’après-midi samedi, pour rejoindre Beauvais, au nord de Paris, a en effet dû être dérouté au milieu de la nuit sur Nantes. Et si le personnel de cabine quitte l’avion, une centaine des 170 passagers veulent dire leur mécontentement. Et refusent tout net de descendre de l’appareil. Enervés, fatigués, ils craignent aussi de devoir rejoindre Beauvais par leurs propres moyens. Les forces de l’ordre sont appelées pour prévenir des débordements.

Ambiance électrique

A bord, l’ambiance est électrique. Sur metronews, Radio Tarmac, qui travaillait à l’aéroport cette nuit-là, dénonce l’attitude "assez virulente" de "certains" passagers. Il décrit "une prise d’otage d’un avion et de son équipage par un groupe de passagers mécontents mais surtout irrespectueux." Il évoque en effet le "pillage" par quelques-uns de "nourriture, boissons surtout alcoolisées, cigarettes, parfums et tout ce qui avait un peu de valeur. Ce genre de comportement a choqué le personnel au sol ainsi que les pilotes", écrit-il. Une vidéo postée sur Youtube , montre ainsi un petit groupe se servir dans les bars ambulants de l’appareil.

Mais, de leur côté, les passagers appellent à la compréhension : "Je n'ai rien à reprocher au personnel de l'aéroport ni à la police, très professionnel", estime FR1545. "Je ne suis ni un pilleur ni un preneur d'otage. Nous étions fatigués, énervés par une situation mal gérée, nous avions soif, nous avions faim, nous n'avions aucune information sur notre sort, et donc en proie aux rumeurs les plus délirantes." "Nous nous sommes permis de nous dédommager nous-même en prenant les boissons et la nourriture : après 7 heures enfermés, au lieu de 2 h30, les gens ont besoin de se restaurer : dans l'aéroport il n'y avait pas de nourriture", explique un autre. "Oui, certains sont allés au-delà en prenant des parfums. Mais ils étaient une poignée. Il ne faut pas faire d’amalgame." Au final, après négociations avec Ryanair, des bus ont été affrétés vers 5 heures du matin pour les passagers qui ont fini par arriver à Beauvais.
 


Sibylle LAURENT

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