Attentats de Paris : Google Maps géolocalise Daesh... au Bataclan !

Publié le 16 novembre 2015 à 11h18
Attentats de Paris : Google Maps géolocalise Daesh... au Bataclan !

BUG - Après les attentats de Paris, le service de géolocalisation de Google propose une réponse pour le moins maladroite lorsque les utilisateurs tapent le mot « Daesh » dans le moteur de recherche. Le bug va être corriger rapidement, a indiqué ce matin Google.

En tapant "Daesh" dans le moteur de recherche du service de cartographie de Google, ce dernier localise l'État islamique en affichant la position du Bataclan, où au moins 89 personnes ont perdu la vie lors des attentats du vendredi 13 novembre.

La requête "État islamique" renvoie, elle, au centre de recherche de Sciences-Po, ainsi qu'au siège d'Amnesty International, à l'Institut du monde arabe et à la Tour Eiffel, tandis que celle avec "Daech" (avec un "c") géolocalise cette fois le palais de l'Élysée. 

CAPTURE D'ÉCRAN GOOGLE MAPS


Comment expliquer ce bug ?

Non, Daesh n'a pas piraté Google Maps ! Ce sont les algorithmes du service de cartographie qui sont responsables de ce bug maladroit. Première explication avancée, ce qu'on appelle un "Google Maps Bombing". Autrement dit, une faille informatique.

Tout au long du week-end, de nombreuses requêtes contenant les mots "Daesh" et "Bataclan" ont été effectuées sur le moteur de recherche de Google. Tout comme des dizaines d'avis postés par des internautes sur la fiche du Bataclan du service de cartographie de Google. L'algorithme classant les résultats de Google Maps, afin d'améliorer le référencement, les a donc associé, tout bêtement.

CAPTURE D'ÉCRAN GOOGLE AIDE EN LIGNE

Google travaille actuellement sur un correctif

Le moteur s'est platement excusé sur le réseau social Twitter, et assure avoir travaillé sur un correctif. Même si, cette fois, il s'agit bien d'un acte totalement involontaire, il arrive parfois que des internautes utilisent ces failles à des fins humoristiques, voire malveillantes.

Il y a un an, des "bugs" similaires avaient été repérés sur Google Maps. Plusieurs mois après son départ de l'Élysée, la requête "Nicolas Sarkozy" renvoyait à l'Élysée. Idem pour Al-Qaïda au Yemen quelques temps plus tard. Marine Le Pen, elle, s'est retrouvée au Conseil constitutionnel.

"Les mots clés sont générés à l'aide d'un algorithme à partir d'informations publiques, telles que les avis des utilisateurs de Google ou le contenu des sites Web. […] Dans certains cas, les mots clés sont précédés de la mention 'Termes qui reviennent souvent'", expliquait à l'époque Google sur le site Slate.fr .

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Matthieu DELACHARLERY

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