Le mot de passe de Kim Jong-un sur le Facebook nord-coréen est... "Password"

Publié le 1 juin 2016 à 12h28
Le mot de passe de Kim Jong-un sur le Facebook nord-coréen est... "Password"

NEWBIE - Un adolescent a réussi à pirater le compte de Kim Jong-un sur la version nord-coréenne de Facebook. Comme quoi : les dictateurs aussi ont leurs failles...

Même lorsqu’on s’appelle Kim Jong-un, et qu’on gouverne une dictature comme la Corée du Nord, on n’en est pas moins faillible. C’est en tout cas la morale de cette petite histoire que nous rapporte le site Internet du quotidien britannique Mirror. A en croire ce dernier, un adolescent britannique est parvenu à pirater le compte du dirigeant sur la version nord-coréenne de Facebook.

Pour cela, le jeune hackeur n’a pas eu grand-chose à faire : il lui a suffi de consulter les "termes et conditions" du logiciel qui aurait été utilisé pour développer ce clone de Facebook, baptisé "StarCon", qui a été inauguré en fin de semaine dernière en Corée du Nord. Puis, de deviner correctement le mot de passe de Kim Jong-un en tapant "admin" pour son login et le mot de passe par défaut… "password" ! 

"Je suis de nature curieuse" : le hacker a joué

L’adolescent raconte en détail au Mirror comment il a procédé : il affirme qu’il était alors en mesure de supprimer ou de suspendre n’importe quel utilisateur, de modifier le nom du réseau social, de gérer les messages d’annonce ou bien encore de censurer certains mots : "Je suis de nature curieuse, j’ai donc décidé d’aller voir à quoi ressembler StarCon", explique-t-il.
 


Le site ressemble comme deux gouttes d’eau au vrai Facebook, avec un fil d’actualités, des pages pour les profils des utilisateurs, ainsi que leurs goûts, comme le décrivait en fin de semaine dernière le site de la chaîne américaine CNN. Laissez les identifiants par défaut de son compte est plutôt étonnant (non ?), surtout pour un dictateur du rang de Kim Jong-un.


Facebook, Twitter et YouTube sont interdits en Corée du Nord

Et encore plus quand on connaît le système de répression mis en place dans le pays, où Facebook (le vrai), Twitter ou encore YouTube sont bannis depuis déjà bien longtemps. Mais pour l’expert en sécurité informatique Doug Madory,  interrogé par Vice , l’histoire de ce jeune hackeur est tout à fait plausible, d’autant que le site semble encore en construction.

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Matthieu DELACHARLERY

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