FRITURE SUR LA LIGNE – De votre smartphone à votre ampoule en passant parfois par le système embarqué de votre voiture, nous avons pratiquement tous une dizaine d’objets connectés autour de vous, dont certains fonctionnant via des ondes radio. Une multiplication d’appareils sur la surface du globe qui perturbe de plus en plus le travail des astronomes et leur recherche de messages venus de l’espace.
Ondes Wifi, Bluetooth, radio… Des termes qui sont devenus courants dans notre vie désormais connectée. La majeure partie des appareils modernes y a désormais recours pour exister et fonctionner. Dans notre maison, entre les smartphones, les téléviseurs, les ordinateurs, mais aussi le four, les radiateurs ou l’alarme, nous sommes connectés de multiples fois. Dehors, les voitures connectées, les bureaux... Alors, multipliez cela par le nombre de foyers et essayez d’imaginer le maillage invisible qui quadrille la surface de la Terre et les airs.
Derrière cette vie facilitée pour nous, simples Terriens, c’est un cauchemar pour les astronomes, explique Wired. Car les ondes radio sont aussi émises par des objets dans l’espace et de géants radiotélescopes tentent de les capter tout au long de l’année pour analyser les corps célestes (étoiles, nébuleuses, comètes…).
Seulement, il devient difficile pour les scientifiques - malgré des ondes radio réservées exclusivement à la radio astronomie - de percevoir correctement tous les signaux envoyés de l’espace parmi le brouhaha terrestre, notamment les plus faibles. Ainsi, en 2015, des chercheurs australiens pensaient avoir détecté un bruit mystérieux venu de l’espace avant de découvrir… que ce n’était qu’un problème de micro-ondes !
Pourtant, certaines fréquences du spectre radio sont réservées. Le tout est réparti entre 29 services définis (téléphonie mobile, météorologie, diffusion, fréquences amateurs, internet des objets, etc.) et nécessitent majoritairement une licence d’utilisation. L’encombrement est cependant croissant et des émissions diverses perturbent la recherche astronomique. Au point d’empêcher la compréhension de certaines parties de l’univers, explique l’astronome Liese van Zee au site Wired.