On vous présente Brian, l'araignée surfeuse d'une nouvelle espèce

par Capucine MOULAS
Publié le 10 mars 2016 à 14h17
On vous présente Brian, l'araignée surfeuse d'une nouvelle espèce

SWELL – En Australie, un musée a dévoilé une nouvelle espèce d'araignée lors d'un festival scientifique. Cette bête à huit pattes est capable de surfer sur des mini-vagues pour chasser ses proies, qui peuvent mesurer trois fois sa taille. Et l'araignée s'appelle Brian.

On a enfin trouvé Brian ! Il surfe sur l'eau pour capturer des poissons, des grenouilles et des têtards avec ses multiples yeux et ses huit pattes velues. Au fait, Brian est une araignée. Et pas n'importe laquelle ! Il s'agit de la dolomedes briangreenei, une toute nouvelle espèce d'araignée semi-aquatique découverte en Australie.

Elle fait sa grande entrée dans le monde de la faune connue lors du Festival mondial de la science à Brisbane , organisée du 9 au 13 mars par le Queensland Museum , dans le Nord-Est du continent. Cette "petite" bête fait tout de même la taille d'une paume de main et, comme toute bonne Australienne qui se respecte, surfe comme personne.

Brian, roi du swell

"Elle utilise les vibrations à la surface de l'eau, des 'vagues', pour se déplacer et trouver une proie", explique le musée . Mais comment une si petite chose peut-elle capturer un poisson trois fois plus gros ? Elle détecte ses proies en scrutant les tremblements de l'eau, qu'elle effleure avec six de ses huit longues pattes (les deux pattes centrales lui servent de gouvernail).


"Quand elles sont dérangées ou entraînées par un poisson chassé, elles plongent sous la surface de l'eau et nagent rapidement pour se cacher dans le fond", explique Robert Raven , découvreur de l'arachnide et chercheur pour le Queensland Museum. Mais la question : pourquoi avoir nommé la dolomède Brian ?


Brian Greene avec l'autre petit Brian dans un bocal.
Brian Greene avec l'autre petit Brian dans un bocal. - Queensland Museum

Un hommage aux vagues spatio-temporelles

L'araignée doit son nom à Brian Greene, cofondateur du festival et théoricien des ondes gravitationnelles. "Avec l'annonce le mois dernier de la première détection de vagues gravitationnelles par les humains - des ondulations sur la suface de l'espace et du temps, je suis particulièrement honoré d'être associé à une araignée qui possède sa propre grande affinité avec les vagues", a-t-il déclaré.

EN SAVOIR + >> La science a pu observer les premiers instants du Big Bang

On vous rassure, la dolomède n'est pas dangereuse pour l'humain. En revanche, elle apporte une contribution significative à l'équilibre de la faune locale, en chassant des nuisibles surreprésentés. Merci qui ? Merci Brian.


À LIRE AUSSI
>> Les araignées ont aussi un petit cœur (et voilà pourquoi)
>> Le venin de cette araignée pourrait être miraculeux contre la douleur
>> Mordu par une araignée, il finit avec un trou jusqu’à l’os dans la cheville


Capucine MOULAS

Tout
TF1 Info