Après les sanctions américaines, Poutine va miser sur Donald Trump

par Xavier MARTINAGE
Publié le 30 décembre 2016 à 9h05, mis à jour le 31 décembre 2016 à 18h32
Après les sanctions américaines, Poutine va miser sur Donald Trump

CONFIANCE - Au lendemain des sanctions annoncées par Barack Obama prévoyant notamment l’expulsion de 35 de ses agents, la Russie promet des représailles mais compte surtout sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis afin de normaliser les relations entre les deux pays.

La sanction de Barack Obama pourrait sonner comme un camouflet pour Vladimir Poutine. Accusée d’ingérence dans l’élection américaine, la Russie doit faire face à l’expulsion de 35 de ses agents.

Quelques heures après cette annonce, le Kremlin a promis de répliquer avec des mesures de rétorsion "adéquates". Et si CNN évoque d’ores et déjà la fermeture d’une école anglo-américaine à Moscou, le Kremlin pourrait tempérer ses ardeurs et calmer le jeu comme l’a fait Donald Trump par l’intermédiaire d’un bref communiqué.

Le "tour d’honneur" d’Obama ?

D’une part, Vladimir Poutine a déjà été attaqué par le passé et n’a semble-t-il pas été plus déstabilisé que cela. D’autre part, l’administration russe voit ces déclarations de Barack Obama comme son chant du cygne.

Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a affirmé dans la foulée qu’il "ne fallait pas exagérer la portée de ces sanctions", affichant toute la confiance d’un pays autour de son président. Il faut dire que, face aux accusations d'ingérence américaines, la Russie a rejeté en bloc les faits de piratage informatiques menant au vol et à la publication d’emails de responsables démocrates.

Trump, le poulain

Surtout, Moscou compte sur l’élection de Donald Trump, dont la politique conduirait à une normalisation des relations entre les deux pays. Depuis le début de sa campagne, le candidat républicain n’a jamais caché sa proximité avec son homologue russe. Et subséquemment aux annonces d’Obama, plusieurs responsables parlementaires russes ont exprimé leur confiance dans la future administration Trump, qui pourrait, selon eux, revenir sur ces sanctions.

Mais la Russie sait aussi qu’elle n’est pas à l’abri de surprises. Barack Obama a annoncé des sanctions secrètes, qui ne seront pas rendues publiques et qui pourraient cibler des systèmes informatiques ou personnalités russes. Surtout, plusieurs responsables républicains ne partagent pas la politique de rapprochement opérée par Trump avec la Russie.

Une chose est sûre. Poutine se sent fort, en tout cas davantage que n’importe quel agresseur potentiel.


Xavier MARTINAGE

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