Argentine : polémique après l'expulsion de trois baigneuses topless

Publié le 2 février 2017 à 16h45
Argentine : polémique après l'expulsion de trois baigneuses topless

SO SHOCKING - L'expulsion par la police de trois baigneuses seins nus sur une plage en Argentine a provoqué une vaste polémique dans ce pays sud-américain à la culture très machiste.

Il y a les pour et il y a les contre. Ceux qui leur ont crié de partir et les autres. Le week-end dernier, au cœur de l'été austral, une plage bondée à Necochea, à 500 km au sud de Buenos Aires, a été le théâtre d'une scène inhabituelle : trois femmes qui bronzaient seins nus ont été prises à partie par une foule grandissante, obligeant la police à intervenir.

Elles avaient été dénoncées par d'autres baigneurs, arguant du fait que cette plage n'étant pas destinée aux nudistes, le topless était passible d'une contravention, selon la législation régionale. Au terme de longues discussions, les trois baigneuses ont préféré quitter les lieux, comme on peut le voir sur une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux.

Pour la justice, le topless n'est pas un délit

Alors que des groupes féministes appellent à une manifestation seins nus à Buenos Aires baptisée "tetazo" (coup de sein), un juge a décidé mercredi 1er février de classer sans suite la plainte déposée par un homme, se plaçant du côté des baigneuses pour dit-il  "faire avancer les libertés individuelles". Il a également appelé la police à la "prudence".

"Le fait qu'une femme soit seins nus ne constitue pas un acte qui cause un préjudice à des tiers, et ne concerne donc pas les magistrats", a argumenté le juge Mario Juliano dans le journal La Nacion. "Cela peut être considéré comme un acte de rébellion civique contre les normes culturelles, mais en aucun cas cela peut-être interprété comme une contravention et encore moins un crime", a-t-il pousuivi. Dont acte.


Virginie FAUROUX

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