Attaque au véhicule-bélier de Barcelone : polémique autour de la sécurisation des Ramblas

Publié le 19 août 2017 à 10h20
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Source : Sujet JT LCI

SÉCURITÉ - Moins de vingt quatre heures après les deux attaques de Barcelone et Cambrils, en Catalogne, les médias espagnols s'interrogent sur l'absence de sécurisation des Ramblas, cette artère extrêmement fréquentée par les touristes et les habitants de Barcelone. Pour Ada Colau, la maire de la ville, un autre moyen de sécurisation a été mis en place et la "sécurité à 100% n'existe pas".

Le quotidien La Vanguardia a tiré le premier. Dans un article publié ce vendredi matin sur son site Internet, le journal s'interroge sur la sécurisation des lieux fréquentés de Barcelone et met en lumière l'absence de mesures de sécurité sur l'artère endeuillée des Ramblas. Ce jeudi 17 août, un camion-bélier a foncé dans la foule. Le bilan est extrêmement lourd : treize morts et une centaine de blessés dont 26 français (une quatorzième victime, une femme qui a succombé à ses blessures, est à déplorer dans la seconde attaque qui a eu lieu dans la station balnéaire de Cambrils). 

En décembre 2016, après les attentats de Nice et Berlin, la ville de Barcelone avait pris des mesures et installé des outils de protection physique afin d'empêcher qu'un drame de ce type ne survienne. Cette mesure devait prévenir les actes terroristes en cette période de fêtes. Des blocs de béton avaient ainsi été installés sur l'avenue Maria Cristiana. La circulation des camions avait par ailleurs alors été suspendue durant la fin d'après-midi et la soirée du 31 décembre. 

Emotion à Barcelone lors de la minute de silence en hommage aux victimes des attentatsSource : Sujet JT LCI
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Ces blocs de béton n'ont, en revanche, pas été installé sur Les Ramblas, cette longue avenue touristique de la ville sur laquelle déambulent de nombreux badauds. La Vanguardia s'interroge donc sur l'absence totale de ces installations, alors même que l'Espagne était en niveau d'alerte terroriste 4/5. 

Dans El Pais, autre quotidien espagnol, la maire de la ville a expliqué que la question des blocs de béton sur les Ramblas s'était effectivement posée lors d'un conseil municipal, mais qu'il avait finalement été décidé de qu'une "présence policière continue" sur le lieu avait été privilégiée. 

Ada Colau, maire de la ville de Barcelone, a expliqué que les recommandations du ministère de l'Intérieur avait été examinées mais que sur les Ramblas, un choix différent avait été fait. Et de s'expliquer sur TV3 : "On ne peut pas mettre des blocs de béton partout, car il faut prendre en compte la circulation des services d'urgence et de nettoyage", a-t-elle dit. Et de conclure que la "sécurité à 100% n'existe pas". 

A ce sujet, une témoin française, racontant hier à LCI, peu de temps après le drame des Ramblas avoir remarqué l'absence des policiers. "Nous nous sommes fait la remarque, il n'y a aucun contrôle dans les lieux touristiques. Pas de soldats, pas de présence policière", nous racontait-elle. 


La rédaction de TF1info

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