Attentats du 13 novembre : perdu pendant des mois, le téléphone de Brahim Abdeslam retrouvé sous une pile de dossiers

par Ines EL LABOUDY
Publié le 16 novembre 2016 à 12h02
Attentats du 13 novembre : perdu pendant des mois, le téléphone de Brahim Abdeslam retrouvé sous une pile de dossiers
Source : AFP PHOTO / HO / AL-HAYAT MEDIA CENTRE

BELGIQUE - Les enquêteurs belges ont cherché pendant des mois le téléphone portable du kamikaze Brahim Abdeslam, membre du commando du 13 novembre 2015. Il a été retrouvé sous une pile de dossiers d'un commissariat de Molenbeek, le 9 novembre dernier.

Pendant des mois, ils ont cherché le téléphone portable de Brahim Abdeslam, en vain. L’homme s’est fait exploser le 13 novembre 2015 au Comptoir Voltaire, dans le 11e arrondissement de Paris. Ce soir-là, 130 personnes ont été tuées aux terrasses de cafés, au Bataclan et au Stade de France. Au lendemain du drame, la Belgique avait été chargée d’un volet de l’enquête, une partie de la cellule terroriste provenant de plusieurs villes du pays, dont Molenbeek. 

Pour les aider à mener à bien ce dossier, les policiers espéraient mettre la main sur le téléphone du terroriste, confisqué en février 2015 dans une affaire de stupéfiants. Lorsqu’il a été soupçonné de vouloir se rendre en Syrie, son nom était remonté jusqu’à l’unité antiterroriste de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles. A l’époque déjà, l’unité avait voulu consulter ce téléphone. C’est à ce moment-là que l’on s’est rendu compte qu’il était introuvable. 

Retrouvé au commissariat de la zone Ouest de Molenbeek

Par chance, son contenu avait  été sauvegardé et des numéros appartenant à la cellule terroriste de Paris et Bruxelles avaient été conservés par les enquêteurs. Le site d’informations local la Dernière Heure rapporte mardi 15 novembre que dans un rapport, le comité P (Comité permanent de contrôle des services de police) a reproché à la séction antiterroriste de la police fédérale (DR3) d’avoir perdu le fameux téléphone de Brahim Abdeslam. Or, le journal rapportait dès le mois d’avril que cette perte n’était pas le fait de la DR3 mais bien de la police locale de Molenbeek. Et plusieurs mois plus tard, c’est finalement au commissariat de la zone de police Ouest de Molenbeek que le portable a été retrouvé, mercredi 9 novembre, sous une pile de dossiers. 

Ce n’est pas la première fois qu’une pièce importante dans une enquête terroriste se volatilise. En août dernier, une clé USB contenant l'intégralité de l'enquête sur les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, perpétrés en janvier 2015, avait été égarée. Cette clé avait été envoyée quelques jours plus tôt par des avocats basés à Bobigny, en région parisienne. Ces derniers, en charge de la défense des victimes, s'étaient contentés d'envoyer ce document très sensible dans une enveloppe banale, timbrée au tarif minimum. Deux jours plus tard, les policiers se rendaient dans un centre de tri postal de Gonesse, dans le Val-d'Oise. Après huit heures à sonder une gigantesque trieuse, le petit objet a été retrouvé dans cette machine qui trie chaque jour des milliers de plis.

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