Australie : à la recherche d’un coin tranquille pour uriner, il tombe sur des débris aborigènes vieux de 49.000 ans

Publié le 3 novembre 2016 à 16h32, mis à jour le 4 novembre 2016 à 0h04
Australie : à la recherche d’un coin tranquille pour uriner, il tombe sur des débris aborigènes vieux de 49.000 ans

ARCHÉOLOGIE - Complètement par hasard, un homme a découvert les traces du plus ancien village aborigène d’Australie, dans le sud du pays.

Un petit geste pour l’homme… et une grande découverte pour le pays. En Australie, un promeneur, qui cherchait un endroit discret où aller uriner, a trébuché dans ce qui s’est avéré être le plus ancien campement aborigène du pays, rapporte The Independant.

Clifford Coulthard, un promeneur, était en train d’arpenter les Flinders Ranges, immense parc national au sud de l’Australie, d’où provient notamment le peuple aborigène appelé Adnyamathanha. Giles Hamm, un archéologue qui a entamé des recherches après coup sur le site a raconté l’expédition à la télévision ABC, et l’aspect loufoque de la découverte : "Un homme sort de sa voiture pour aller uriner, et ça le conduit à la découverte de l’un des sites les plus importants de la préhistoire australienne". 

D’après lui, Clifford Coulthard a remarqué en s’éloignant de la route un abri sous roche, avec un toit noirci. Il a immédiatement su que c’était un signe d’activité humaine. Mais malgré cela, les deux hommes n’avaient encore aucune idée de l’importance de leur découverte.

Plus de 4300 objets récupérés

Le site sur lequel ils ont découvert ces traces de vie est une terre aride, connue sous le nom de Warratyi. Les débris trouvés montrent que les premiers australiens autochtones se sont installés là il y 49.000 ans , soit 10.000 ans plus tôt qu’on ne le pensait. Et l’abri, situé à 550 km au nord d’Adélaïde, contient également la première preuve fiable à ce jour de l’interaction humaine avec la mégafaune, terme utilisé pour désigner les espèces animales de grande taille en Australie, qui se sont éteintes à la fin du Pléistocène, il y a entre 50.000 et 20.000 ans.

Giles Hamm et son équipe ont ainsi récupéré plus de 4300 objets provenant de fouilles d’un mètre de profondeur, ainsi que 200 fragments d’os de 16 mammifères différents. Les archéologues ont même trouvé des os du Diprotodon, un genre de marsupial géant, espèce disparue, ainsi que les œufs d’un ancien oiseau géant. Pour Giles Hamm, cette découverte est même une preuve précieuse montrant que les humains ne sont pas responsables de l’extinction de la mégafaune : ils ont vécu côte à côte avec ces animaux et les chassaient. Une théorie qui vient plutôt conforter l’hypothèse que c’est le changement climatique, et pas les humains, qui a causé la disparition de ces espèces.

Auparavant en Australie, le site le plus ancien connu dans la zone aride, qui représente environ 70% du territoire, était vieux de 38.000 et était situé à Puritjarra, dans l’ouest du pays. La découverte signifierait donc que des mouvements de populations ont eu lieu, du nord vers le sud, bien plus tôt que ce que les chercheurs ne le pensaient. 

VIDEO. Kate et William rencontrent les aborigènes australiensSource : Les vidéos infos
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La rédaction de TF1info

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