Avant le G7 en Sicile, la Maison Blanche critique l’accord de Paris sur le climat, mauvais "pour la croissance"

par Tanguy HAMON
Publié le 26 mai 2017 à 6h03, mis à jour le 26 mai 2017 à 6h37
Avant le G7 en Sicile, la Maison Blanche critique l’accord de Paris sur le climat, mauvais "pour la croissance"

DÉSACCORD - Alors que Donald Trump hésite à rester ou non dans l’accord de Paris sur le climat, la Maison Blanche a expliqué vendredi que la croissance américaine était handicapée par ses engagements.

L’administration américaine souffle le chaud et le froid sur le futur de l’accord de Paris sur le climat. Tandis que Donald Trump ne cache pas ses hésitations sur son retrait ou non des engagements pris et a promis de prendre une décision à son retour d’Europe (il doit assister au G7 ce vendredi en Sicile), son administration semble, elle, avoir déjà fait son choix. "Nous savons que les niveaux sur lesquelles l’administration précédente s’est engagée seraient très handicapants pour la croissance économique américaine", a pointé le conseiller économique de Donald Trump.

"Le président prendra une décision lorsqu’il rentrera, il veut savoir ce que les candidats du G7 ont à dire sur le climat", a poursuivi Gary Cohn. "La discussion sera robuste, nous le savons, car nous l’avons déjà eue aujourd’hui avec le président français, avec les Belges…"

Abaisser les objectifs mais rester dans l'accord, la solution ?

Le conseiller du président Trump, qu’il accompagne dans sa tournée européenne, a tout de même tenu à préciser que le dirigeant américain était préoccupé par le climat et qu’il voulait "faire les bons choix pour l’environnement". "Mais il est aussi très préoccupé par la création d’emplois pour les travailleurs américains", a-t-il ajouté.

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Pour rappel, l’administration Obama avait fixé pour les Etats-Unis une réduction de 26% à 28% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005. Un objectif difficile à atteindre, d’autant que Gary Cohn a annoncé vouloir mettre fin à la "guerre contre le charbon". Washington pourrait demander à réexaminer les chiffres annoncés, tout en restant dans l’accord de Paris. Si ce dernier ne serait pas rendu caduc par un départ des Etats-Unis, il verrait en revanche sa portée historique largement réduite.


Tanguy HAMON

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