Bébés échangés à la naissance : ces histoires qui ont marqué l’actualité internationale

Publié le 10 février 2015 à 10h46
Bébés échangés à la naissance : ces histoires qui ont marqué l’actualité internationale

MATERNITÉ - Deux familles ont obtenu mardi 1,88 million d'euros dans l'affaire des nouveau-nés intervertis par erreur dans une maternité de Cannes en 1994. Rarissime, cette histoire n’est pas inédite. Des affaires similaires se sont produites dans le monde ces dernières années.

Difficile pour une mère d’apprendre que l’enfant qu’elle élève n’est pas le sien, comme en témoignent les 1,88 millions d'euros d'indemnités obtenus mardi par deux familles dont les bébés ont été échangés en 1994 à Cannes. Un cas français qui en rappelle d'autres à l'étranger. Tour d'horizon.

Russie : l’infirmière a inversé les couvertures
En mars 2007 en Russie, une infirmière qui lange deux nouveau-nés, inverse la couverture de la mère du petit Russe avec celle du bébé tchétchène . Personne ne s’en rend compte et les enfants sont rendus à leur mère, en fonction du nom figurant sur la couverture. Chacune rentre chez elle sans vérifier le nom inscrit sur le matricule que porte son bébé au poignet. Jusqu’au jour où, 18 mois plus tard, l'une d'elles tombe dessus et réalise que celui-ci n’est pas le bon. Après des tests ADN confirmant l’échange, chaque enfant a été rendu à sa famille biologique et la maternité contrainte à payer 3 400 euros à la mère russe, qui a porté plainte. L’infirmière, elle, a été licenciée.

Afrique du Sud : il veut divorcer car "sa fille n’est pas de lui"
En 2010, même problème pour deux mères sud-africaines qui sont rentrées chez elles  avec une fille qui n’était pas la bonne . C’est trois ans après l'accouchement qu’elles s’en sont rendu compte, alors qu’un des pères demandait le divorce, attestant que "cette fille n’était pas de lui". Des tests ont donné raison à ses impressions : la fillette n'est pas sa fille, mais pas celle de la mère non plus. Problème ? L’autre famille ne souhaite pas rendre l’enfant qu’elle a élevée pendant trois ans. C’est un centre juridique pour enfants qui devrait trancher…

Argentine : les mères ont insisté mais l’hôpital les a ignorées
En Argentine en été 2013, la confusion a régné pendant des jours . Deux nouveau-nés ont été séparés de leur mère respective pendant trois semaines. Après les accouchements, les informations données aux mamans ont changé plusieurs fois. Comme elles expliquaient à l’hôpital qu’il y avait un problème, on leur a rétorqué que c’est elles qui avaient mal compris. Après s’être croisées lors d’une visite médicale, les mères, persuadées de ne pas élever le bon enfant, ont décidé de se manifester auprès de la justice. Les tests ADN effectués leur ont donné raison : l'enfant qu’elles couvraient chacune d’amour depuis plus de vingt jours n'était pas le leur.

Russie (bis) : la maman avait vu juste
En Russie fin 2013, c’est la ressemblance avec l'aîné qui a frappé une des mères. Deux jeunes femmes portant le même prénom, Lyudmila , accouchent au même moment dans une clinique à 1000 kilomètres de Moscou. L’une d’elles remarque que l’autre enfant est le portrait craché de son plus grand garçon mais ne dit rien. Plusieurs semaines plus tard, le doute ne l'a pas quittée. Elle décide de procéder à des tests ADN qui confirment ce qu’elle pense. Son enfant n’est pas le sien. Elle se bat, alors, avec l’autre mère pour que la clinique admette son erreur. Il faudra attendre en tout 102 jours pour que chacune retrouve son enfant biologique. Les deux Lyudmila se sont promis de toujours rester en contact.

Italie: elle ne portait pas les bons embryons
Le 3 août, une mère accouche de jumeaux après une fécondation assistée en Italie. Mais à trois mois de grossesse, suite à des tests pour déceler des problèmes génétiques, on lui indique que les enfants qu’elle porte ne sont pas les siens, mais ceux d’un autre couple. Selon la presse locale, l'erreur de l'hôpital à l'origine de cet échange d'embryons serait due à une presque parfaite homonymie entre les deux couples. Mais lors de l’accouchement en août dernier, les parents biologiques des jumeaux ont saisi la justice afin de récupérer les nouveau-nés.

La juge reconnaît "le drame humain des parents biologiques, qui s'étaient tournés vers l'hôpital pour donner satisfaction à leur droit à la procréation". Mais selon "l'ordre italien, les enfants sont ceux de la mère qui les met au monde", a-t-elle argué. Elle a souligné aux parents biologiques qu'ils pourraient seulement avoir droit à un dédommagement. Les deux couples ont donc demandé réparation à l'hôpital pour cette grave erreur.

EN SAVOIR + >> "Faire le deuil de sa famille biologique" pour avancer


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info