Brésil : libération d'un des suspects du viol collectif qui a choqué le pays

Publié le 29 mai 2016 à 11h29
Brésil : libération d'un des suspects du viol collectif qui a choqué le pays

RIO - Le seul suspect arrêté du viol collectif d'une adolescente au Brésil a été relâché faute de preuves. Ce viol provoque l'indignation de la population. Aucun des violeurs présumés n'a encore été retrouvés.

Stupéfaction au Brésil. L'un des suspects du viol collectif d'une adolescente de 16 ans dans une favela de la zone ouest de Rio a été libéré après avoir été entendu samedi 29 mai, quelques heures après son arrestation, selon la presse brésilienne.

Selon la direction de la police militaire, le suspect - dont l'identité n'a pas été révélée - a été conduit au poste pour être interrogé tandis que 70 policiers menaient une opération dans la favela Sao José Operario pour tenter d'identifier les auteurs du crime qui a choqué le pays.

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Libéré faute de preuves

Le suspect a été libéré en fin de journée faute de preuves, selon le quotidien O Estado de Sao Paulo, alors qu'il n'y a pas d'autre suspect arrêté pour l'heure. Vendredi, la police civile avait déjà entendu, puis relâché, trois suspects présumés. Au début de l'opération à Sao José Operario, une fusillade s'est produite, sans faire de blessés. La police a saisi trois voitures volées et des drogues.

Le viol de cette adolescente, mercredi, "par 33 hommes armés", selon les affirmations de la victime à la police, qui a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d'indignation dans le pays. De nombreuses manifestations ont eu lieu vendredi soir à Rio et Sao Paulo pour soutenir la jeune fille. "Mon corps n'est pas à toi" ou "J'aime les décolletés mais ce n'est pas une invitation au viol", pouvait-on lire sur les pancartes de centaines de manifestants.

La culture du viol

"Ceux qui ont commis ce crime atroce seront trouvés, emprisonnés et condamnés", a promis vendredi soir le ministre de la Justice, Alexandre de Morais, lors d'une conférence de presse à Rio.

"Nous enquêtons pour savoir si elle était consentante, si elle était droguée et si les faits se sont réellement passés", a déclaré le commissaire Alessandro Thiers, chargé de l'affaire. L'avocate de l'adolescente, Eloisa Samy Santiago, a demandé le remplacement immédiat de celui-ci, soulignant que le commissaire avait même demandé à l'adolescente "si elle avait l'habitude de participer à des orgies", selon le site G1 de Globo samedi.

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La rédaction de TF1info

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