Brexit : le Royaume-Uni veut quitter officiellement l'UE le 29 mars 2019 à 23 heures GMT

Publié le 10 novembre 2017 à 2h09, mis à jour le 8 décembre 2017 à 11h23
Brexit : le Royaume-Uni veut quitter officiellement l'UE le 29 mars 2019 à 23 heures GMT
Source : EMMANUEL DUNAND / AFP

HEURE DE LONDRES - Le gouvernement britannique a annoncé jeudi soir que le Royaume-Uni ne ferait plus part de l'Union européenne le 29 mars 2019 à 23h00 GMT, soit minuit heure de Bruxelles.

Cette précision fera l'objet d'un amendement au projet de loi de retrait de l'UE, en cours d'élaboration au parlement. "Notre amendement indique clairement que le Royaume-Uni quittera l'Union européenne à 23h00 le 29 mars 2019", a déclaré dans un communiqué le ministre en charge du Brexit, David Davis.  Selon son ministère, certains députés s'inquiétaient que la date de mise en œuvre du Brexit ne soit pas inscrite dans la loi. "Nous avons écouté les membres du public et du Parlement, et nous avons apporté ce changement pour éviter toute confusion", a précisé David Davis.

Après le vote des Britanniques en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016, la Première ministre Theresa May avait officiellement formalisé le 29 mars l'intention de son pays de quitter l'UE. Elle avait ainsi ouvert une période de tractations de deux ans avant le retrait officiel du Royaume-Uni. Lors de son discours de Florence, le 22 septembre, elle avait répété son intention de voir le Brexit se concrétiser le 29 mars 2019, une date qui n'est donc pas une surprise. Plus surprenante est l'heure choisie par le gouvernement britannique : les dirigeants européens s'attendaient à ce que le Brexit survienne à minuit heure de Londres. Il surviendra finalement à minuit heure de Bruxelles, et donc une heure plus tôt au Royaume-Uni.

Plusieurs dossiers épineux avant le Brexit officiel

L'amendement sera intégré au projet de loi de retrait de l'UE, qui doit faire l'objet d'un examen détaillé en commission à partir du mardi 14 novembre. Ce projet de loi gouvernemental, texte crucial dans le processus de sortie de l'Union européenne, est destiné à mettre fin à la suprématie du droit européen au Royaume-Uni.

Jeudi 9 novembre, les négociations ont repris entre le Royaume-Uni et l'Union européenne qui a prévenu qu'il faudrait un accord de principe d'ici la fin du mois sur les termes du divorce, pour ouvrir rapidement les tractations commerciales réclamées avec impatience par Londres. De sixième round de négociations s'achèvera vendredi par une conférence de presse commune du négociateur en chef de l'UE Michel Barnier et son homologue britannique David Davis.

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"Le temps presse", a prévenu jeudi Michel Barnier depuis Rome où il prononçait un discours avant de rentrer dans l'après-midi à Bruxelles. L'UE attend des clarifications significatives de la part de Londres sur trois sujets clé : l'épineux règlement financier du Brexit, les conséquences de la séparation pour l'Irlande, et le sort des droits des expatriés européens et britanniques après le divorce. La facture dont devrait s'acquitter Londres s'élèverait à 50 ou 60 milliards d'euros, a récemment affirmé le président du Parlement européen Antonio Tajani, déplorant "les clopinettes" proposées par Londres.


La rédaction de TF1info

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