RETOUR SUR ACTU - Des 276 écolières enlevées en avril au Nigeria, 219 sont toujours détenues par le groupe islamiste Boko Haram. Le mouvement "Bring back our girls" organisait mardi une manifestation pour qu'elles ne soient pas oubliées.
C'était il y a six mois jour pour jour. Dans la nuit du 14 au 15 avril, 276 adolescentes d'une école de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, étaient enlevées par le groupe islamiste Boko Haram. Le kidnapping avait provoqué l'indignation dans le monde entier et fait naître une coopération internationale pour les retrouver. Depuis, plusieurs dizaines de filles ont réussi à s'échapper. Mais 219 sont toujours aux mains des ravisseurs. Dans la (presque) indifférence générale.
Depuis 6 mois, ns sommes sans nouvelles de 219 lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram.Indifférence ou impuissance? #BringBackOurGirls — Valerie Trierweiler (@valtrier) 14 Octobre 2014
Pour ne pas les oublier, le mouvement " Bring back your girls " ("Ramenez nos filles") organisait mardi une énième manifestation dans la capitale nigériane Abuja. "Pourquoi ces filles n'ont-elles pas été secourues six mois après leur kidnapping ? C'est pour exiger une réponse que nous marchons vers la résidence du président", confiait mardi à metronews une représentante du mouvement à Abuja.
Opération militaire en cours
La seule bonne nouvelle ces derniers jours – si elle est confirmée – est que quatre de ces écolières ont récemment réussi à s'échapper d'un camp de Boko Haram, rapportait dimanche The Times . La presse locale ne semble pas en savoir plus et reste prudente . "On espère que c'est vrai, mais on ne peut pas vous le confirmer à l'heure où nous parlons", indique-t-on du côté du mouvement Bring back our girls.
En attendant, les négociations menées par le gouvernement nigérian avec le groupe islamiste semblent au point mort. Selon une source sur place, une opération militaire est toutefois en cours et semble avoir remporté plusieurs succès depuis quelques semaines. Selon le journal local The Nation , une coalition regroupant le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger s'apprête à déployer des renforts dans la zone d'influence de Boko Haram. De quoi alimenter l'espoir, fut-il mince, de libérer ces filles.