Centrafrique : 20 morts à Bangui dans une attaque à la grenade

Publié le 28 mars 2014 à 15h12
Centrafrique : 20 morts à Bangui dans une attaque à la grenade

AFRIQUE - Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Bangui dans une attaque à la grenade lors d'une veillée funèbre. La capitale de Centrafrique fait face depuis une semaine à un regain de violence.

Nouvel épisode sanglant dans la poussée de fièvre signalée depuis une semaine à Bangui . Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi dans la capitale centrafricaine, dans une attaque à la grenade lors d'une veillée funèbre.

"Aux environs de 23h00 au quartier Kango, un groupe d'extrémistes bien connu des services de police a lancé une grenade offensive sur une foule qui assistait à une veillée funèbre", a détaillé le ministre de la Sécurité publique, Denis Wangao Kizimalé. "Onze autres personnes ont été blessées", a-t-il complété, avant de condamner "avec fermeté cet acte odieux". Selon une source proche des familles présentes à la veillée, une femme enceinte et plusieurs enfants figurent parmi les victimes.

Les anti-balaka considérés "comme des ennemis"

Dans la rue, plusieurs habitants du quartier ont réagi avec colère, attribuant l'attaque à des musulmans. Depuis que la Séléka (essentiellement formée de musulmans), qui avait pris le pouvoir il y a un an, en a été chassé, les deux communautés vivent dans une tension permanente à Bangui et dans le reste du pays. Formées en réaction aux exactions de la Séléka, les milices anti-balaka (majoritairement chrétiennes) s'en prennent depuis à la population musulmane , qui a massivement fui le pays. Ceux qui sont restés se sont réfugiés dans des camps.

Avant cette attaque, une recrudescence des violences à Bangui avait déjà fait une vingtaine de morts depuis samedi dernier. Des affrontements avaient éclaté entre des groupes armés des deux camps, ainsi qu'avec des pillards. Pour tenter de mettre fin au cycle infernal, le chef de la force africaine (Misca) a annoncé mercredi que la Misca considérait "les anti-balaka comme des ennemis" et qu'ils seraient traités "en conséquence".


La rédaction de TF1info

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