Charlottesville, mur anti-migrants, Corée du Nord... Trump en remet une couche devant ses partisans

Publié le 23 août 2017 à 8h33
Charlottesville, mur anti-migrants, Corée du Nord... Trump en remet une couche devant ses partisans

OFFENSIF - Entouré de plusieurs milliers de ses partisans, le président américain a défendu mardi dans l’Arizona les propos "parfaits" qu'il a tenus en réponse aux violences survenues en Virginie lors d'un rassemblement de suprémacistes blancs. Il a par ailleurs vanté les mérites du mur qu'il entend ériger le long de la frontière avec le Mexique, et de son attitude agressive à l’égard de son homologue nord-coréen, Kim Jong-Un.

Quel meilleur public pour se ressourcer que sa base électorale ? Lors d'un discours devant des milliers de partisans enthousiastes à Phoenix, en Arizona, Donald Trump a défendu avec vigueur mardi soir sa réaction après les violences de Charlottesville.

Devant un public qui lui était acquis, scandant "USA! USA!", le président américain s'est offert un bain de foule avant d'embrayer sur les suites des incidents survenus en Virginie lors d'un regroupement d'extrême-droite, estimant que ses propos, avaient été "parfaits". "J'ai parlé avec force contre la haine et l'intolérance quand j'ai appris les événements", a-t-il déclaré. Raillant les médias qui l'ont accusé d'avoir réagi trop tardivement et de ne pas avoir suffisamment condamné l'auteur du meurtre et les suprémacistes blancs, Donald Trump s'est contenté de dire : "Voici ma déclaration : le conducteur de la voiture est une personne horrible."

Déplorant ceux qui veulent "effacer notre histoire et notre culture" en enlevant les statues des figures de la Confédération, il s'est toutefois gardé d'évoquer la violence "des deux côtés", formule qui avait enflammé les esprits et été interprétée par beaucoup, y compris dans les rangs des Républicains, comme créant une équivalence entre les manifestants anti-racistes et les néonazis.

L'immigration de nouveau pointée du doigt

Donald Trump a ensuite passé une vingtaine de minutes à s'en prendre aux médias, qu'il a fait abondamment huer. Puis, il a embrayé sur les emplois, l'antidote aux tensions raciales selon lui, assurant qu'un million de postes ont été créés depuis son entrée à la Maison Blanche et que l'immigration mettait "une incroyable pression sur les familles (d'Américains) qui travaillent". L'Arizona, l'Etat frontalier tout au sud des Etats-Unis, "connaît les conséquences mortelles et si tristes de l'immigration illégale, les vies perdues à cause de la drogue, des cartels, des gangs", a-t-il lancé.

Le commandant-en-chef s'est d’ailleurs rendu un peu plus tôt dans la journée à Yuma, un ville à proximité de la frontière avec le Mexique, pour vanter les mérites du mur qu'il entend ériger sur toute sa longueur. Il y a rencontré les agents chargés de surveiller la frontière, "des gens formidables".

Kim Jong-Un commence "à respecter" les Etats-Unis

Enfin, Donald Trump est revenu sur les vives tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Il a balayé les remarques de ceux qui condamnaient sa rhétorique guerrière des dernières semaines face à Kim Jong-Un, promettant notamment "le feu et la colère"  et assurant que l'arsenal militaire américain était prêt à faire feu. Selon lui, son attitude agressive porte ses fruits et d'affirmer que Kim Jong-Un commence à "respecter" les Etats-Unis.


La rédaction de TF1info

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