Cinq questions à se poser avant de partir en vacances en Iran

Publié le 17 avril 2016 à 14h17
Cinq questions à se poser avant de partir en vacances en Iran

TOURISME - Alors que les relations entre l'Iran et la France se bonifient, Metronews a décidé de se pencher sur la dimension touristique. Que faut-il savoir lorsque l'on réserve ses vacances en Iran ? Visite guidée avec Marjan Saboori, directrice de l’Office de tourisme de l’Iran à Paris.

Sept ans après la suspension des liaisons avec Téhéran, Air France a affrété ce dimanche matin, son premier vol à destination de l’Iran. Si pour le moment, seuls trois vols par semaine sont prévus, la direction espère capter une clientèle touristique de plus en plus dense. Trop souvent assimilé à l’Irak, l’Iran qui n’est plus en guerre depuis presque 30 ans, reste un Etat méconnu. Marjan Saboori, directrice de l’Office de tourisme de l’Iran à Paris , nous fait visiter son pays d’origine.

Est-on en sécurité en Iran ?

"C’est un pays sécurisé", explique-t-elle. "Les frontières sont très protégées et jusqu’à aujourd’hui, il n’y a jamais eu d’attentat. Depuis les années 90, les tour-opérateurs et les spécialistes n’ont jamais cessé de s’y rendre".

Que doit-on absolument visiter en Iran ?

La capitale est à ne pas manquer. Téhéran fait la transition entre le Grand désert salé (Dasht-e Kavir) et la chaine montagneuse de l'Elbourz. "Il faut absolument visiter le musée archéologique. Il retrace 2500 ans d’histoire iranienne", insiste Marjan Saboori, avant d’évoquer "la ville historique d’Ardabil", située à 50 km de la mer Caspienne.

Son histoire, étroitement liée à celle de l’Azerbaïdjan, a laissé un chef-d’œuvre à découvrir : le Safi-ad-Din-e-Ardabili. Ce monument composé de plusieurs bâtiments dont des mausolées, une mosquée, Chini khaneh (la maison de la porcelaine), Jannat Sara (la maison du paradis), Khanaqah (la maison des derviches), Cheragh Khaneh (la maison des lampes), Shahid khaneh (la maison des martyrs) et Chelleh Khaneh, la chambre appelée "Allah-Allah", est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010.

A Ispahan, ancienne capitale perse située 340 km au sud de Téhéran, les touristes peuvent visiter "la place Naghsh-e Jahan", l’une des plus grandes du monde. Site historique également classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, "cette place dispose de 900 monuments". La ville iranienne a également inspiré le poème Les roses d’Ispahan de Charles-Marie Leconte de Lisle (1818-1894).

Les jardins de Chiraz, au sud-ouest du pays, ainsi que la ville de Yazd, entourée de ses lacs salés, font également partie des visites à ne pas manquer. Selon l’Unesco, Yazd serait même l’une des plus anciennes villes du monde. Enfin, la province de Kerman fondée au IIIe siècle et qui n'a rien à envier à Rome, renferme une quantité de sites et de vestiges historiques iraniens.

 


Les trésors archéologiques de Kerman, Iran. 
Les trésors archéologiques de Kerman, Iran.  - AFP

Comment organiser son voyage ?

Pour se rendre en Iran, "les touristes doivent impérativement avoir un visa". La demande s’effectue normalement par les agences de voyage directement. Le délai est en moyenne de deux semaines. Il existe de nombreuses stations balnéaires aux abords du golfe persique et de la mer Caspienne. 

Comme dans certains pays musulmans, la mixité sur les plages, dans les piscines des hôtels ou dans les spas est prohibée. Dans les bus, les femmes s’assoient à l’arrière et les hommes restent devant. "Ce n’est pas une loi, mais une coutume, une habitude", nuance Marjan Saboori.  "Les Iraniens ne se touchent pas entre eux. Ils ne s’embrassent pas et ne se serrent pas la main pour se saluer". Les fouilles à l’entrée des aéroports s’effectuent également lorsque les femmes et les hommes sont séparés. Les deux sont cependant autorisés à louer et conduire une voiture. 

Bon à savoir : il est préférable de faire le change de la totalité du budget vacances car "il n’existe aucune connexion entre les banques iraniennes et internationales". Seules les cartes bancaires iraniennes fonctionnement aux caisses et dans les distributions. 

Les femmes doivent-elles obligatoirement porter le voile ?

"Les femmes doivent en effet toutes porter le foulard", d’après la loi iranienne. En outre, les Occidentales devront se plier à la règle et ne pas porter de vêtements provocants ou moulants. "Ni short, ni minijupe", énumère la spécialiste iranienne. "Les shorts et les bermudas sont également interdits pour les hommes".

"Contrairement à ce qu’affiche le site du ministère de l’Intérieur", tient-elle à rectifier, "les Iraniens ne sont pas obligés de porter du noir. C’est un choix, une habitude, mais pas une obligation. Il n’y a aucune interdiction ou restriction concernant les vêtements de couleurs ou les motifs". 

Peut-on faire la fête et boire de l’alcool en Iran ? 

"Il n’y a aucune discothèque dans le pays", explique Marjan Saboori. "Il n’y a pas d’alcool non plus", c’est interdit en Iran. "Mais, ajoute-t-elle, il y a des bars et des endroits appropriés pour passer de bons moments". Fumer n’est cependant pas interdit. Une femme peut fumer une cigarette en pleine rue, "la fumée n’est pas interdite par l’islam, même si elle est déconseillée".


La rédaction de TF1info

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