PREMIERS COUPS - Mercredi 11 janvier, le président élu faisait face à sa cible préférée : les médias, qui le lui rendent bien. Des soupçons d'espionnage à l'Obamacare, retour sur une conférence de presse particulièrement tendue.
C'était jour de fête pour les observateurs de la vie politique américaine et des rapports plus que tumultueux entre Donald Trump et la profession journalistique. Mercredi 11 janvier, dans une salle de la Trump Tower, à New York, le président élu tenait sa première conférence de presse. Un rendez-vous d'autant plus attendu qu'il avait lieu au lendemain des révélations de CNN et BuzzFeed sur des faits d'espionnage dont se serait rendue coupable la Russie à l'encontre du milliardaire.
Trump contre les renseignements
Des révélations qui ont valu à leurs auteurs d'être descendus en flamme par le futur chef de l'Etat. D'abord les renseignements américains, dont les révélations ont généré quelques déclarations aigres-douces, notamment pour se demander si "nous n'étions pas dans l'Allemagne nazie". Nous vous en parlons plus en profondeur juste ici :
Celui qui n'aimait pas les journalistes
Ce sont ensuite les journalistes - enfin, certains, les autres ayant justement remercié de n'avoir pas relayé les allégations qui faisaient bruisser la presse - qui ont été au centre des critiques de Donald Trump. CNN et BuzzFeed, à l'origine des révélations, ont été qualifiés de "gens malades", de "médias bidons" ou de "presse poubelle". Cela a mené à un échange extrêmement tendu entre un journaliste de CNN et le président, que nous vous proposons de revivre ici :
L'avocate
Autre moment étonnant de la conférence : quand, questionné de très près par les journalistes de l'assistance sur la question des conflits d'intérêt que sa présidence et son passé d'entrepreneur à succès pourrait soulever, il a fait appel à son avocate fiscaliste, qui a entamé un long monologue pour convaincre ces derniers que, non, il n'y aurait pas de conflits d'intérêt.
Le germaphobe
Autre moment fort - et absurde : questionné sur les allégations portées par le rapport des renseignements qui soulèvent la possibilité que le futur président ait regardé des prostituées russes procéder à des "golden showers" dans la chambre d'hôtel que Barack et Michelle Obama utilisent lorsqu'ils viennent à Moscou. Réponse imparable de Donald Trump : "Je suis germaphobe." Plus de détails par ici :
L'anti-Obamacare
N'oublions pas, pour finir, la réaffirmation du magnat de l'immobilier qu'il réduira en poussière l'Obamacare. "C'est une catastrophe complète, un désastre. Nous allons l'abroger et le remplacer (sans remplacer par quoi, ndlr). Les démocrates nous remercierons d'avoir fait ça".