SAGESSE - Afin d’éviter que le conflit entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ne s’engouffre dans une escalade de menaces, la diplomatie sud-coréenne a demandé aux Américains de ne plus répondre aux "provocations" de Pyongyang.
Et si la Corée du Sud enfilait le costume de la maîtresse pour calmer les élèves agités que sont Donald Trump et Kim Jong-Un ? La ministre des Affaire étrangères Kang Kyung-Wha a en tout cas fait un pas dans ce sens, en demandant à l’administration américaine (et indirectement à son président) d’arrêter de répondre aux provocations nord-coréennes.
Alors que le régime communiste a accusé lundi Donald Trump de lui avoir "déclaré la guerre" en faisant voler ses bombardiers près de ses côtes et en le menaçant de "détruire totalement" la Corée du Nord, les invectives avaient encore fusé avec la promesse de "contre-mesures" allant jusqu’à "abattre" les bombardiers américains.
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Il ne peut pas y avoir de nouvelle guerre
Kang Kyung-Wha, ministre sud-coréenne des Affaires étrangères
Pour mettre un terme au concours de gros bras (ou du moins le limiter autant que possible), la Corée du Sud s’est adressée aux Etats-Unis : "Il est très probable que la Corée du Nord mène de nouvelles provocations. Il est impératif que nous, Corée du Sud et Etats-Unis, ensemble, puissions gérer la situation (…) de manière à éviter une escalade ultérieure des tensions ou des affrontements militaires accidentels qui pourraient rapidement dégénérer".
"Il ne peut pas y avoir de nouvelle guerre", a insisté Kang Kyung-Wha, reconnaissant au passage le risque que constitue le régime de Kim Jong-Un. "Pyongyang approche rapidement de son objectif affiché" d’avoir des missiles balistiques nucléaires pouvant cibler les Etats-Unis, a-t-elle indiqué.
La cheffe de la diplomatie sud-coréenne a également demandé à son voisin communiste de "changer d’attitude". "Et le premier pas serait de cesser les provocations", a-t-elle précisé.
Selon elle, une "pression maximale" et des sanctions fortes sont les seules mesures nécessaires pour amener Pyongyang à la table des négociations, afin d’arriver à une "dénucléarisation totale, vérifiable et irréversible". Reste à savoir si Donald Trump et Kim Jong-Un sont capables d'être de bons élèves.