DÉCLARATION - Un jeune homme se présentant comme le fils de Kim Jong-nam, demi-frère du numéro un nord-coréen assassiné en février, a pris la parole mardi dans une vidéo mise en ligne sur YouTube. Un porte-parole de l'agence de renseignement sud-coréenne a confirmé son identité.
Il s'agit de la première déclaration d'un membre de la famille de Kim Jong-Nam depuis son assassinat. Un jeune homme se présentant comme le fils de Kim Jong-nam, empoisonné dans l'aéroport international de Kuala Lumpur le 13 février dernier, s'est exprimé mardi dans une vidéo publiée sur YouTube. Son identité a été confirmée à l'AFP par un porte-parole de l'agence de renseignement sud-coréenne, refusant de communiquer toute autre information.
Son père, demi-frère de Kim Jong-un et critique du régime nord-coréen qui vivait en exil, s'est vu projeter un puissant neurotoxique au visage par deux femmes, dans une attaque perpétrée par Pyongyang, selon la Corée du Sud (l'extrait de vidéo-surveillance est à voir ci-dessus).
"Extraction" et "protection"
"Je m’appelle Kim Han-Sol, de Corée du Nord, membre de la famille Kim. Mon père a été tué il y a quelques jours", explique-t-il dans un extrait de 40 secondes posté sur une chaîne YouTube jusque là inconnue nommée "Cheollima Civil Defense" (CCD). "Je suis actuellement avec ma mère et ma soeur. Nous sommes très reconnaissants", a précisé le jeune homme dans la vidéo qui s'interrompt au moment où il commence à formuler des remerciements.
Sur son site internet récemment créé, CDD explique protéger la famille de Kim Jong-nam. "Cheollima a répondu le mois dernier à une demande d’urgence de survivants de la famille de Kim Jong-nam sollicitant extraction et protection", peut-on lire, étant précisé que "ce sera la première et la dernière déclaration à ce sujet."
Potentiel rival
Agé de 21 ans, Kim Han-Sol serait diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris après avoir étudié au lycée international de Mostar, en Bosnie. Il aurait disparu avec sa mère et sa soeur à la suite du décès de son père, après avoir vécu en exil avec ses parents à Macau, région administrative chinoise.
En raison de sa "lignée", il pourrait être considéré comme un rival par le régime totalitaire de la Corée du Nord. Dans une interview accordée en octobre 2012 à l'ancienne sous-secrétaire générale des Nations unies, Elisabeth Rehn, il qualifiait son oncle Kim Jong-un de "dictateur".
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