PIRATAGE - Ce jeudi, l’agence de presse Reuters révèle que des agents russes auraient tenté d’obtenir des informations auprès de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, le tout à l’aide de faux comptes Facebook, avant l’élection présidentielle. Une vingtaine de comptes auraient ainsi été créés en ce sens.
Ce jeudi, l’agence de presse Reuters révèle que des agents russes auraient tenté d’obtenir des informations auprès de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, le tout à l’aide de faux comptes Facebook, avant l’élection présidentielle. Ainsi, des parlementaires américains ont confié à l’agence qu’une vingtaine de comptes auraient été créés en ce sens. Contacté par Reuters, Facebook a confirmé avoir connaissance de l'existence de comptes frauduleux en France et indique les avoir désactivés. Des représentants du réseau social en ont d’ailleurs informé des parlementaires américains en avançant le chiffre de 70.000 comptes, alors que la firme parlait de 30.000 en avril.
Selon un de ces parlementaires et deux autres sources informées, certains de ces comptes auraient été créés par des agents russes se faisant passer pour des amis d'amis d'Emmanuel Macron dans le but d'obtenir des informations personnelles sur le candidat et ses proches. Des employés de Facebook l'auraient remarqué lors du premier tour de la présidentielle et auraient constaté l’utilisation d’outils informatiques déjà employés par une unité du GRU, les services de renseignement de l'armée russe. Cependant, ces derniers n’auraient pas pu s’infiltrer suffisamment pour introduire des virus ou collecter des mots de passe. La même unité du GRU, surnommée Fancy Bear ou APT 28, a notamment été mise en cause après le piratage de la Commission nationale démocrate pendant la campagne présidentielle américaine de 2016, opposant Donald Trump à Hillary Clinton.
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En Marche ! déjà victime d'une opération de piratage "massive"
Par le passé, le mouvement En Marche ! avait fait savoir qu’il avait été victime d’une opération de piratage "massive" peu avant la fin de la campagne présidentielle, remportée par son candidat Emmanuel Macron. Pour autant, la Russie a réfuté à plusieurs reprises ces accusations, niant toute implication dans ces piratages. En mai dernier, les services de renseignement américains affirmaient que des hackers proches du gouvernement russe étaient impliqués, sans pouvoir démontrer la responsabilité du Kremlin.
En France, les services de renseignement n'ont, eux, accusé personne concernant le piratage d'En Marche ! Le responsable de la campagne d'Emmanuel Macron sur le web, devenu secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, avait déclaré en mai à Reuters que certains experts étaient convaincus de l'implication du GRU, les services de renseignement de l’armée russe, sans pouvoir la prouver formellement.