DUEL - Dans un communiqué, le maire de New-York Bill de Blasio a indiqué qu’il allait se rendre à Hambourg samedi pour participer à une manifestation en marge du G20. Une pique envoyée directement à Donald Trump, dont il est un opposant acharné.
Si le maire de New-York a annoncé son intention de se rendre à Hambourg ce week-end, ce n’est certainement pas pour rencontrer les dirigeants des plus grandes puissances mondiales. Non. Si Bill de Blasio va faire le voyage jusqu’en Allemagne, c’est pour participer, entre autres, à une manifestation voulant défendre la tolérance, l’égalité des sexes, la liberté de la presse et dénoncer le nationalisme.
Le "Hamburg Zeigt Haltung", rassemblement à l’initiative de personnalités hambourgeoises, peut se réjouir de ce coup de pub venu de l’un des opposants les plus farouches à Donald Trump. La manœuvre signée Bill de Blasio est d'ailleurs une provocation adressée directement au président des Etats-Unis. Habitué des prises de position frontales face aux décisions de Trump sur l’immigration ou le climat (il avait annoncé que New-York continuerait de supporter l’Accord de Paris), le maire new-yorkais va une nouvelle fois s’afficher aux côtés de l’opposition trumpiste.
Le premier G20 de Trump sous haute tension
Si Bill de Blasio ne ménage pas sa peine, Donald Trump a lui aussi la dent dure contre l'élu démocrate. Et depuis longtemps. En 2015 déjà, il l'avait qualifié de "pire maire des Etats-Unis et probablement pire maire de l’histoire de New-York".
Can you believe the worst Mayor in the U.S., & probably the worst Mayor in the history of #NYC , @BilldeBlasio , just called me a blow hard! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 20 novembre 2015
L'affrontement entre les deux hommes, qui ne s'est jamais arrêté, se poursuivra donc à Hambourg. Dans son communiqué, retranscrit par l’AFP, De Blasio assure qu’il "participera à plusieurs évènements autour du G20, y compris le rassemblement "Hamburg Zeigt Haltung" de samedi", avant de rentrer dans la foulée aux Etats-Unis.
Une façon d’apporter une pointe de tension supplémentaire au sommet, le premier de ce type pour Donald Trump. Jeudi soir, à la veille de son ouverture, les premières échauffourées ont eu lieu quand des milliers de manifestants anti-G20 ont affronté la police dans les rues de la ville allemande.