Elections en Grèce : Tsipras peut-il s'imposer dimanche ?

Publié le 19 septembre 2015 à 20h01
Elections en Grèce : Tsipras peut-il s'imposer dimanche ?

ELECTIONS – Les Grecs élisent ce dimanche 20 septembre leur nouveau Parlement. Mais les sondages ne donnent pas de majorité claire pour un camp ou l'autre, laissant planer le doute sur l'issue du scrutin.

J-1. Dimanche, les Grecs sont appelés aux urnes pour élire une nouvelle assemblée, un mois tout juste après la démission du Premier ministre Alexis Tsipras. Mais alors que, lors des élections de janvier dernier, le candidat de la gauche radicale s'était imposé avec sept points d'avance sur le parti de droite Nouvelle Démocratie, la situation semble beaucoup plus floue huit mois plus tard.

Syriza et l'opposition au coude à coude

Selon les derniers sondages, la formation d'Alexis Tsipras est au coude à coude avec l'opposition, emmenée par Vangelis Meïmarakis : chacun tourne autour de 30 % d'intentions de vote, certaines estimations donnant une courte avance au premier, d'autres au contraire accordant l'avantage au second. Le reste des voix se partage entre le parti d'extrême droite Aube dorée, les socialistes du Pasok et les centristes de Potami. Ajoutez-y le fait que 12 % des électeurs assurent n'avoir pas encore fait leur choix et que les instituts de sondage ont eu le plus grand mal à prédire correctement les précédents scrutins, et vous comprendrez que personne, en dehors des chefs de partis sûrs de leur propre victoire, ne s'avance sur l'issue de cette élection.

Au reste, pour beaucoup d'électeurs, le vote de dimanche est en quelque sorte un non-choix : d'un côté, Alexis Tsipras, qui se présentait en janvier comme le chantre de la lutte contre l'austérité, s'est incliné devant la machine européenne cet été et a accepté un plan de rigueur qui engagera le futur gouvernement. De l'autre côté, Vangelis Meïmarakis, plus conservateur, mais lui aussi partisan de l'austérité pour son pays. Bref, quel que soit leur choix dimanche, les Grecs ne s'attendent pas à des lendemains qui chantent.

Vers un parlement sans majorité

Une chose semble en tout cas acquise : dimanche soir, aucune formation ne devrait détenir la majorité absolue de sièges nécessaire à la formation d'un gouvernement. La journée de lundi devrait donc ouvrir le bal des tractations entre partis, afin de trouver une coalition. Celles-ci s'annoncent, à leur tour, difficiles, Alexis Tsipras ayant exclu toute alliance avec Nouvelle Démocratie. Dans le pire des cas, si aucun compromis n'était trouvé par les parlementaires, la Grèce se verrait contrainte de procéder à de nouvelles élections, plongeant le pays encore un peu plus dans le chaos.

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La rédaction de TF1info

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