Enlèvement d'Hervé Gourdel : les précédents sanglants de l'armée algérienne

Publié le 23 septembre 2014 à 12h38
Enlèvement d'Hervé Gourdel : les précédents sanglants de l'armée algérienne

ANTITERRORISME – L'armée algérienne a déployé ses forces spéciales pour retrouver l'otage français capturé ce week-end. Celles-ci sont réputées pour la violence de leurs opérations.

L'armée algérienne n'aura pas tardé à réagir. Mardi, au lendemain de l'annonce de l 'enlèvement du guide français Hervé Gourdel dans la région de Tizi Ouzou, à 110 km à l'est d'Alger, les forces militaires du pays étaient sur place pour passer la région au peigne fin et tenter de retrouver l'otage. Selon une source sécuritaire, des troupes d'élite du service de lutte antiterroriste participaient à cette opération, lancée sur une zone à cheval entre les départements de Tizi Ouzou et Bouira (à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou).

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L'armée algérienne peut-elle sauver Hervé Gourdel ? Même si elle en retrouve la trace, une opération de sauvetage pourrait tourner mal. Le Groupe d'intervention spécial (GIS) de l'armée algérienne n'est en effet pas réputé pour sa tendresse avec les preneurs d'otages et a, par le passé, privilégié la neutralisation des terroristes à la vie de leurs otages.

A In Amenas, 40 morts parmi les otages

Début 2013, Frédéric Gallois, ex-commandant du GIGN, expliquait la politique du GIS dans les colonnes du Nouvel Observateur   : "Leurs options, tactiques et stratégiques, sont essentiellement liées à une volonté de force. Il faut neutraliser les preneurs d'otages et envoyer un signal très fort. Si tous les otages sont tués lors de l'opération, ce n'est à la rigueur pas une préoccupation majeure, c'est le risque de la guerre. Ils sont en guerre." Un raisonnement qui remonte au début des années 90, quand le pouvoir devait lutter contre de nombreux groupes islamistes, comme le groupe islamiste armé (GIA).

C'est ainsi qu'en 1994, lors de la prise d'otages du vol 8969 d'Air France, l'armée algérienne avait déployé des blindés autour de l'avion pour l'empêcher de décoller. Il avait fallu toute la force de persuasion du gouvernement français pour obtenir que l'appareil rejoigne Marseille. Et début 2013, c'est un scénario similaire qui s'est déroulé à In Amenas . Ce site gazier du groupe BP, dans le sud du pays, a été l'an dernier le théâtre d'une prise d'otage dans laquelle près de 800 personnes étaient retenues contre leur gré. L'opération de sauvetage, menée par le GIS, avait coûté la vie à une quarantaine d'otages.


La rédaction de TF1info

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