Etats-Unis : après le suicide d'un enfant de 8 ans, une vidéo relance la piste du harcèlement scolaire

Publié le 13 mai 2017 à 19h26, mis à jour le 13 mai 2017 à 22h19
Etats-Unis : après le suicide d'un enfant de 8 ans, une vidéo relance la piste du harcèlement scolaire

DRAME - Le suicide d'un jeune garçon âgé de 8 ans en janvier dans l'Ohio, aux Etats-Unis en janvier, était resté inexpliqué. Des images de vidéosurveillance, dévoilées par son école vendredi, montrent qu'il avait été harcelé et frappé par des élèves deux jours auparavant. Les investigations sur la cause de la mort de l'enfant vont être relancées.

En janvier dernier, Gabriel Taye, 8 ans, mettait fin à sa jeune vie par pendaison dans sa chambre. Des images révélées vendredi montrent qu'il avait été harcelé et frappé à l'école par des camarades de classe deux jours auparavant. Une vidéo de surveillance montrant le petit garçon poussé violemment contre un mur - jusqu'à tomber inconscient pendant 7 minutes - a été dévoilée par les avocats de la mère. Au vu de ces nouveaux éléments, un coroner (officier de police chargé d'enquêter sur les morts violentes, ndlr)  a décidé de rouvrir les investigations. 

Le 24 janvier dernier, l'un des assistants du proviseur de l'école élémentaire Carson avait trouvé Gabriel inconscient à l'intérieur des toilettes, avant de l'envoyer à l'infirmerie. Le soir même, le petit garçon s'était plaint de douleurs à l'estomac, décrites comme une grippe intestinale à l'hôpital quelques heures plus tard. Moins de 48h après, il se donnait la mort.

Selon le Cincinnati Enquirer, un inspecteur a affirmé que la vidéo de surveillance pourrait "faire passer le harcèlement pour une agression criminelle", notant que de nombreux enfants se sont moqués de lui et l'ont frappé alors qu'il était au sol inconscient. "Sa mère est dévastée de savoir que les derniers jours de son fils aient été si douloureux pour lui", a confié Jennifer Branch, son avocate.

Pointant du doigt le comportement de l'école, qui n'a pas alerté la mère du harcèlement dont faisait l'objet son fils : "Si l'école lui avait dit qu'il avait été agressé, qu'il avait perdu connaissance pendant 7 minutes à cause de ça, elle l'aurait immédiatement amené à l'hôpital pour le faire examiner". De son côté, l'école tente tant bien que mal de se dédouaner du drame en affirmant que le protocole a été suivi. 


La rédaction de TF1info

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