Etats-Unis : la justice interdit à des parents de nommer leur fille "Allah"

Publié le 28 mars 2017 à 12h03
Etats-Unis : la justice interdit à des parents de nommer leur fille "Allah"

ETAT-CIVIL - Des parents souhaitaient donner "Allah" comme nom de famille à leur fille, âgée de 22 mois. Les autorités locales n'ont pas accédé à leur demande. Une association poursuit l'Etat de Géorgie pour violation de leurs droits.

Une petite fille prénommée ZalyKha, ça en jette. Et ce n’est pas interdit. Les autorités de l’Etat de Géorgie ont en revanche tiqué en voyant le nom de famille que les parents de l'enfant, Elizabeth Handy et Bilal Walk, ont choisi pour elle : Graceful Lorraina Allah. Et elles l'ont retoqué : selon des responsables du ministère de la Santé publique, cités par The Atlanta Journal-Constitution, la loi locale exige que le nom de famille de l'enfant, âgé de 22 mois, soit Handy, ou Walk, ou une combinaison des deux. 

Mais ce refus des autorités constitue une violation de droits aux yeux de la branche locale de l'American Civil Liberties Union (Aclu), qui a porté plainte le 23 mars contre l'Etat de Géorgie. 

Rien à voir avec la religion

"Ce n'est pas l'affaire du gouvernement de dire aux parents comment ils peuvent ou ne peuvent pas appeler leurs enfants", estime Andrea Young, directrice exécutive de l'Aclu pour la Géorgie. De leur côté, les parents déclarent avoir choisi de donner à leur enfant le nom d'Allah parce qu'il est "noble", et que cela n'a rien à voir avec la religion.

Ils se plaignent de ne pas pouvoir obtenir de certificat de naissance, et donc de numéro de sécurité sociale pour leur enfant, à cause du refus des autorités. Ils craignent également d'avoir des difficultés en matière d'accès aux soins, de scolarisation ou de possibilités de voyager, selon le journal. "C'est tout simplement injuste et cela constitue une violation de nos droits", assure M. Walk.

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"L'action du ministère entrave les droits du couple d'élever leur enfant et constitue une violation patente du droit à la liberté d'expression et du droit à l'égalité de la protection devant la loi", ajoute Mme Young. D’autant plus que la petite ZalyKha a un grand frère, Masterful Mosirah Aly Allah, dont l’établissement de l'état-civil n’avait pas posé problème aux autorités.


La rédaction de TF1info

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